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Le Festival Mawazine n’a pas été épargné par les critiques de ce dernier, qualifiant ce qui a été diffusé d’inadmissible et à l’encontre des préceptes de l’islam. Le salafiste en question s’est dit déçu que le Conseil supérieur des oulémas n’ait pas émis de fatwa concernant les spectacles de Mawazine qui, selon lui, sont une guerre déclarée contre Dieu, son prophète et la religion musulmane.
Il y a quelques mois, le prétendu cheikh, Abdelhamid Abounaim, avait, rappelle-t-on, apostasié le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, les femmes ittihadies, et les intellectuels marocains dont Abdellah Laroui, Ahmed Assid, et feu Mohamed Abed El Jabri. Il avait également attaqué les figures emblématiques de l’USFP qui ont lutté pour la démocratie et la liberté au Maroc dont le martyr Mehdi Ben Barka.
Le tribunal de première instance de Casablanca a condamné, en février dernier, à un mois de prison avec sursis Abdelhamid Abounaïm, poursuivi pour outrage à corps constitué et diffamation.
Le tribunal, qui a retenu les chefs d'accusation contre Abounaïm, a aussi condamné ce dernier à verser une amende de 500 dirhams.
Une décennie après le lancement du vaste chantier de la réforme du champ religieux, la présence, malheureusement, de prêcheurs qui ne connaissent d’autre langage que celui de la haine et de l’excommunication, ni d’autre religion que celle de l’extrémisme le plus abject perdure.
Ce chantier de réforme du champ religieux, rappelle-t-on, a été initié en 2004 dans l’objectif de préserver notre référentiel religieux basé sur la Sounna et le rite malékite et prônant un effort d’interprétation en conformité avec les finalités magnanimes de la Charia, la souplesse, la modération et le juste milieu et loin de tout rigorisme, extrémisme ou excès.