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«Avec 8,2 milliards d’euros, les prises de commandes de l’industrie française progressent de près de 18 % par rapport à 2013. Ce résultat est le meilleur jamais enregistré par ce secteur», a relevé le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Outil de référence pour l’industrie française, les économistes et les statisticiens, le rapport au Parlement fournit aussi de précieuses indications sur l’évolution du commerce des armes dans certaines régions du monde. Notamment au Maghreb.
Il y est ainsi indiqué que le Maroc figure parmi les dix principaux clients de l’Hexagone et qu’il est classé juste derrière l’Arabie Saoudite, l’Inde, le Brésil, les Emirats arabes unis et les Etats-Unis d’Amérique devançant ainsi le Royaume-Uni, la Malaisie, Singapour et la Russie.
Un rapport de Strategic Defense Intelligence, site d’information spécialisé dans le marché de l’armement, a révélé que les dépenses de défense du Royaume progresseront en moyenne de 8,82% en rythme annuel sur la période 2015-2019. Un effort d’armement en accélération, puisque de 2010 à 2014 le rythme de progression annuel des dépenses n’était «que» de 4,59%, à peine plus de la moitié. Le Maroc devrait ainsi dépenser pas moins 22,2 milliards de dollars (220,8 milliards dirhams) de 2015 à 2019, estime Strategic Defense Intelligence.
Le rapport au Parlement indique à ce propos que la France a accepté 238 demandes d’agrément préalable (AP) algériennes depuis 2010, contre 251 pour le Maroc.
Concernant le nombre et le montant des Autorisations d’exportation de matériels de guerre (AEMG) délivrées depuis 2010 par pays, il parle de 220 pour près de 250 millions d’euros pour l’Algérie contre 441 pour le Maroc pour un montant d’environ 1,3 milliard d’euros.