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La dynamique de l’Appel de Rabat, qui avait organisé le dialogue parallèle de la société civile, a donc saisi l’occasion de sa démission pour appeler à « faire disparaître purement et simplement ce département et à confier ses charges au Conseil consultatif des associations ». Dans un communiqué parvenu à Libé, l’Appel de Rabat, fort de 5.000 réseaux, coalitions et associations, a rappelé que «l’approche du gouvernement à travers le ministère en charge des Relations avec le Parlement et la Société civile, a été marquée par l’exclusion et l’absence de toute action participative ». Et de préciser que l’ex-ministre, censé déployer une action à caractère fédérateur, a mis en œuvre une approche qui bafouait l’esprit des pratiques démocratiques et ses déclarations ont été empreintes de violence à l’égard du mouvement associatif marocain, et il est même allé jusqu’à l’accuser de servir des agendas extérieurs… ».
Le résultat ne pouvait être que calamiteux. « Le gouvernement a ainsi raté une occasion pour mieux asseoir les bases d’une démocratie participative, à travers l’implication d’institutions constitutionnelles dans des polémiques et règlements de comptes électoraux », peut-on lire dans le communiqué.
Soulignons que la presse nationale avait mis la lumière sur des cas de népotisme relatifs à la gestion des fonds publics dépensés pour l’organisation du Dialogue national de la société civile. Une grande partie des entreprises et sociétés bénéficiaires des appels d’offres lancés par ce ministère au temps où Choubani était aux commandes, étaient enregistrés sous des noms proches, sinon des partisans du PJD. Et dire que la mission première de ce gouvernement était de combattre la corruption et la prévarication. Charité bien ordonnée commence, dit-on, par soi-même !