La Côte d’Ivoire a rempli son contrat et sera bel et bien au rendez-vous des quarts de finale de la CAN-2015 après sa victoire 1-0 face au Cameroun, éliminé, mercredi à Malabo.
Les stars ivoiriennes évitent ainsi la loterie d’un éventuel tirage au sort en cas d’égalité parfaite avec l’une des autres équipes du groupe D et peuvent dire un grand merci à Max-Alain Gradel, qui a expédié une magnifique frappe au fond des filets camerounais (35e) pour propulser les Eléphants dans le Top 8.
Les troupes d’Hervé Renard terminent à la première place de la poule et affronteront en quarts l’Algérie dans un choc qui promet des étincelles, dimanche dans la capitale de la Guinée Equatoriale. Un match qui ne leur rappellera pas forcément de bons souvenirs puisque les Fennecs les avaient dominés au même stade de l’épreuve en 2010 en Angola (3-2 a.p.). Une belle revanche en perspective ?
Le but de Gradel est une délivrance pour la Côte d’Ivoire, incapable de se montrer à la hauteur de son statut. Avec des joueurs évoluant pour certains dans des équipes européennes prestigieuses, elle faisait logiquement partie des formations les plus attendues du tournoi. Elle s’en est enfin montrée digne.
Pour le Cameroun, en revanche, les désillusions s’enchaînent. Absents de la CAN en 2012 et 2013, les Lions Indomptables avaient totalement sombré au Mondial-2014 (lourdes défaites contre la Croatie et le Brésil, altercation entre deux joueurs en plein match, accusations de corruption). Les voilà de retour à la case départ avec un sélectionneur, Volker Finke, désormais sous très haute pression. Le public a d’ailleurs réclamé dès la pause la démission du technicien allemand.
Quel que soit son avenir, Finke n’est pas responsable des occasions en or gâchées par Edgar Salli (38e, 45e+2) ou Vincent Aboubakar (80e), qui auraient peut-être pu inverser le scénario de la rencontre.
Le patron de la défense, le Marseillais Nicolas Nkoulou, n’a pas non plus été impérial, se faisant bousculer par Wilfried Bony, qui a manqué de peu de doubler la mise (63e).
Toujours sans Gervinho, suspendu et qui fera son retour en quarts de finale, la Côte d’Ivoire a enfin pu compter sur le nouvel attaquant de Manchester City, très utile dans son rôle de pivot. Mais en récupérant le feu follet de l’AS Rome, elle aura une arme redoutable supplémentaire à sa disposition. Que des bonnes nouvelles pour les Eléphants.
Guinée et Mali, le tirage au sort pour les nuls
Fait cocasse, la Guinée et le Mali sont restés à stricte égalité mercredi à Mongomo comme dans l’ensemble de leurs matches, 1-1 à chaque fois, et devaient jouer la qualification par tirage au sort hier.
Seule la Côte d’Ivoire a assuré sa qualification dans ce groupe D hyper-serré en signant parallèlement à Malabo l’unique victoire, 1-0 contre le Cameroun, éliminé. Qui accompagnera les Eléphants en quarts: le Mali 3e des deux dernières CAN, ou la Guinée qui n’a plus accédé au Top 8 continental depuis 2008 ?
Le nom d’une des deux équipes devait sortir de la boule tirée au sort par la CAF hier dans la capitale équato-guinéenne, remettant au goût du jour une pratique rare et dont la dernière occurrence remonte à 1988.
Les stars ivoiriennes évitent ainsi la loterie d’un éventuel tirage au sort en cas d’égalité parfaite avec l’une des autres équipes du groupe D et peuvent dire un grand merci à Max-Alain Gradel, qui a expédié une magnifique frappe au fond des filets camerounais (35e) pour propulser les Eléphants dans le Top 8.
Les troupes d’Hervé Renard terminent à la première place de la poule et affronteront en quarts l’Algérie dans un choc qui promet des étincelles, dimanche dans la capitale de la Guinée Equatoriale. Un match qui ne leur rappellera pas forcément de bons souvenirs puisque les Fennecs les avaient dominés au même stade de l’épreuve en 2010 en Angola (3-2 a.p.). Une belle revanche en perspective ?
Le but de Gradel est une délivrance pour la Côte d’Ivoire, incapable de se montrer à la hauteur de son statut. Avec des joueurs évoluant pour certains dans des équipes européennes prestigieuses, elle faisait logiquement partie des formations les plus attendues du tournoi. Elle s’en est enfin montrée digne.
Pour le Cameroun, en revanche, les désillusions s’enchaînent. Absents de la CAN en 2012 et 2013, les Lions Indomptables avaient totalement sombré au Mondial-2014 (lourdes défaites contre la Croatie et le Brésil, altercation entre deux joueurs en plein match, accusations de corruption). Les voilà de retour à la case départ avec un sélectionneur, Volker Finke, désormais sous très haute pression. Le public a d’ailleurs réclamé dès la pause la démission du technicien allemand.
Quel que soit son avenir, Finke n’est pas responsable des occasions en or gâchées par Edgar Salli (38e, 45e+2) ou Vincent Aboubakar (80e), qui auraient peut-être pu inverser le scénario de la rencontre.
Le patron de la défense, le Marseillais Nicolas Nkoulou, n’a pas non plus été impérial, se faisant bousculer par Wilfried Bony, qui a manqué de peu de doubler la mise (63e).
Toujours sans Gervinho, suspendu et qui fera son retour en quarts de finale, la Côte d’Ivoire a enfin pu compter sur le nouvel attaquant de Manchester City, très utile dans son rôle de pivot. Mais en récupérant le feu follet de l’AS Rome, elle aura une arme redoutable supplémentaire à sa disposition. Que des bonnes nouvelles pour les Eléphants.
Guinée et Mali, le tirage au sort pour les nuls
Fait cocasse, la Guinée et le Mali sont restés à stricte égalité mercredi à Mongomo comme dans l’ensemble de leurs matches, 1-1 à chaque fois, et devaient jouer la qualification par tirage au sort hier.
Seule la Côte d’Ivoire a assuré sa qualification dans ce groupe D hyper-serré en signant parallèlement à Malabo l’unique victoire, 1-0 contre le Cameroun, éliminé. Qui accompagnera les Eléphants en quarts: le Mali 3e des deux dernières CAN, ou la Guinée qui n’a plus accédé au Top 8 continental depuis 2008 ?
Le nom d’une des deux équipes devait sortir de la boule tirée au sort par la CAF hier dans la capitale équato-guinéenne, remettant au goût du jour une pratique rare et dont la dernière occurrence remonte à 1988.
Ils ont dit
Volker Finke (sélectionneur du Cameroun): “La Côte d’Ivoire a profité d’une petite faute qu’on a faite en première période. On a beaucoup essayé et chacun a donné le maximum et donc on ne peut pas dire que l’équipe n’a pas essayé jusqu’au bout. En seconde période, chacun a beaucoup donné, mais il n’y avait pas d’occasions nettes pour conclure.”
Michel Dussuyer (sélectionneur de la Guinée):”On va dormir parce que la fatigue est là, même si ce n’est pas tout de suite, et attendre ce tirage au sort. On a beaucoup reculé en deuxième mi-temps, on n’a jamais mis le pied sur le ballon, on a subi l’impact physique. La deuxième mi-temps a été au courage, au forceps. Le Mali nous a fait souffrir en deuxième mi-temps, on n’a pas bien négocié les ressorties du ballon, le terrain ne nous a pas beaucoup aidés. C’est un nul à l’arraché, avec les tripes. Les joueurs ont fait preuve de beaucoup d’abnégation pour décrocher ce point. On termine ce tour invaincu, pas beaucoup l’auraient dit avant la compétition. Je suis fier de mon équipe. Ce soir, c’était un combat jusqu’au bout. On est resté fort et on a bien défendu. On a fait de notre mieux pour garder le nul, ce qui pouvait nous amener à la qualification. On n’a jamais véritablement déployé notre jeu, mais il faut aussi se rendre compte qu’en face il y a de gros clients, de haut niveau. On a quelques regrets sur le contenu, mais le niveau de la compétition est très élevé.
Henri Kasperczak (sélectionneur du Mali): “L’équipe malienne a confirmé ses qualités. Le tournant de ce match a été le penalty raté par Keita. On a beaucoup de regrets, avec les avantages qu’on a eus, surtout la maîtrise en deuxième mi-temps, mais on n’a pas concrétisé. Mais dans l’ensemble c’est une grande satisfaction, l’équipe malienne possède un fond du jeu. Il nous manque un peu de pénétration dans la surface et la concrétisation, mais on est assez solides. On n’est pas satisfait du résultat, on méritait mieux, on a presque joué dans l’autre moitié de terrain, ça prouve que cette équipe est bonne. (sur Seydou Keita) C’est un joueur comme les autres pour la récupération, on essaie de récupérer assez rapidement après chaque match. Peut-être qu’il nous manquait un peu cette fraîcheur qu’on a eue contre les deux autres équipes, mais on a un volume physique important, on s’est battu jusqu’à la fin, l’équipe était présente dans plusieurs domaines. Les problèmes de Keita ? Il était déçu de rater ce penalty, dans un moment important: si on égalise ça pouvait changer notre comportement, notre jeu. Il y a de grands joueurs qui ratent des penalties, c’est malheureux pour lui et pour nous. Mais il se sent bien et nous avec lui on est bien. (sur le titrage au sort) Il faut respecter la règle, on n’a pas le choix. On va trembler avant le tirage, les Guinéens certainement aussi. Il faudra trouver une formule plus sportive, plus raisonnable”.
Les cancans de la CAN
Bus. De nombreux Maliens sont établis en Guinée Equatoriale, et travaillent notamment dans les commerces de proximité. Pour le match contre la Guinée, ils sont venus par centaines soutenir leur sélection nationale à Mongomo. Une dizaine de bus ont fait le voyage depuis Bata.
Couleurs. Mali-Guinée, c’est un peu Pays-Bas-Luxembourg question couleurs nationales: il est plus facile de les confondre que de les distinguer au premier coup d’oeil du béotien. Le drapeau malien est à bandes verticales vert-jaune-rouge, le guinéen rouge-jaune-vert.
Père. Un des terrains d’entraînement de Mongomo utilisés par les équipes qui ont joué dans cette ville frontalière du Gabon porte le nom de Santiago Nguema Eneme, qui n’est autre que le père du... président de la République, Teodoro Obiang Nguema. Une statue du père tenant un ballon de foot est érigée à l’entrée de ce petit stade municipal.
Fan-club. Depuis le début de la CAN, les journalistes camerounais harcèlent de questions le sélectionneur des Lions Indomptables Volker Finke au sujet de l’attaquant Clinton Njie et réclament, en vain, sa titularisation. Les supporteurs ont pris le relais mercredi avant le match décisif du groupe D contre la Côte d’Ivoire à Malabo. Toute une tribune n’a cessé de scander le nom du jeune joueur lyonnais (21 ans). Manque de chance, Njie n’a toujours pas trouvé grâce auprès de son entraîneur et a de nouveau été relégué sur le banc...
Michel Dussuyer (sélectionneur de la Guinée):”On va dormir parce que la fatigue est là, même si ce n’est pas tout de suite, et attendre ce tirage au sort. On a beaucoup reculé en deuxième mi-temps, on n’a jamais mis le pied sur le ballon, on a subi l’impact physique. La deuxième mi-temps a été au courage, au forceps. Le Mali nous a fait souffrir en deuxième mi-temps, on n’a pas bien négocié les ressorties du ballon, le terrain ne nous a pas beaucoup aidés. C’est un nul à l’arraché, avec les tripes. Les joueurs ont fait preuve de beaucoup d’abnégation pour décrocher ce point. On termine ce tour invaincu, pas beaucoup l’auraient dit avant la compétition. Je suis fier de mon équipe. Ce soir, c’était un combat jusqu’au bout. On est resté fort et on a bien défendu. On a fait de notre mieux pour garder le nul, ce qui pouvait nous amener à la qualification. On n’a jamais véritablement déployé notre jeu, mais il faut aussi se rendre compte qu’en face il y a de gros clients, de haut niveau. On a quelques regrets sur le contenu, mais le niveau de la compétition est très élevé.
Henri Kasperczak (sélectionneur du Mali): “L’équipe malienne a confirmé ses qualités. Le tournant de ce match a été le penalty raté par Keita. On a beaucoup de regrets, avec les avantages qu’on a eus, surtout la maîtrise en deuxième mi-temps, mais on n’a pas concrétisé. Mais dans l’ensemble c’est une grande satisfaction, l’équipe malienne possède un fond du jeu. Il nous manque un peu de pénétration dans la surface et la concrétisation, mais on est assez solides. On n’est pas satisfait du résultat, on méritait mieux, on a presque joué dans l’autre moitié de terrain, ça prouve que cette équipe est bonne. (sur Seydou Keita) C’est un joueur comme les autres pour la récupération, on essaie de récupérer assez rapidement après chaque match. Peut-être qu’il nous manquait un peu cette fraîcheur qu’on a eue contre les deux autres équipes, mais on a un volume physique important, on s’est battu jusqu’à la fin, l’équipe était présente dans plusieurs domaines. Les problèmes de Keita ? Il était déçu de rater ce penalty, dans un moment important: si on égalise ça pouvait changer notre comportement, notre jeu. Il y a de grands joueurs qui ratent des penalties, c’est malheureux pour lui et pour nous. Mais il se sent bien et nous avec lui on est bien. (sur le titrage au sort) Il faut respecter la règle, on n’a pas le choix. On va trembler avant le tirage, les Guinéens certainement aussi. Il faudra trouver une formule plus sportive, plus raisonnable”.
Les cancans de la CAN
Bus. De nombreux Maliens sont établis en Guinée Equatoriale, et travaillent notamment dans les commerces de proximité. Pour le match contre la Guinée, ils sont venus par centaines soutenir leur sélection nationale à Mongomo. Une dizaine de bus ont fait le voyage depuis Bata.
Couleurs. Mali-Guinée, c’est un peu Pays-Bas-Luxembourg question couleurs nationales: il est plus facile de les confondre que de les distinguer au premier coup d’oeil du béotien. Le drapeau malien est à bandes verticales vert-jaune-rouge, le guinéen rouge-jaune-vert.
Père. Un des terrains d’entraînement de Mongomo utilisés par les équipes qui ont joué dans cette ville frontalière du Gabon porte le nom de Santiago Nguema Eneme, qui n’est autre que le père du... président de la République, Teodoro Obiang Nguema. Une statue du père tenant un ballon de foot est érigée à l’entrée de ce petit stade municipal.
Fan-club. Depuis le début de la CAN, les journalistes camerounais harcèlent de questions le sélectionneur des Lions Indomptables Volker Finke au sujet de l’attaquant Clinton Njie et réclament, en vain, sa titularisation. Les supporteurs ont pris le relais mercredi avant le match décisif du groupe D contre la Côte d’Ivoire à Malabo. Toute une tribune n’a cessé de scander le nom du jeune joueur lyonnais (21 ans). Manque de chance, Njie n’a toujours pas trouvé grâce auprès de son entraîneur et a de nouveau été relégué sur le banc...
Aux caporaux le Graal de la bêtise
