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Le réchauffement de 0,85 degré déjà atteint à ce jour est responsable d'environ 18% des épisodes pluvieux "extrêmes modérés quotidiens" et de 75% des vagues de chaleur constatés aujourd'hui, estiment-ils. Ces phénomènes extrêmes "modérés" sont des événements qui devraient normalement avoir lieu tous les trois ans, contre une fois tous les 30 ans pour les phénomènes "très extrêmes", explique Fischer. "Nous avons découvert qu'un épisode de chaleur, qui aurait dû normalement survenir une fois tous les trois ans, survient à peu près 4 ou 5 fois en trois ans, avec le climat actuel", a-t-il indiqué par mail à l'AFP.
"Nous en concluons que 3 ou 4 de ces phénomènes (...) sont imputables au réchauffement global". L'étude a été publiée dans la revue Nature Climate Change.
Selon les scientifiques, la température moyenne à la surface de la Terre a augmenté de 0,85 degré de 1880 à 2012, essentiellement à cause des gaz à effet de serre émis par l'homme dans l'atmosphère. Les Nations unies se sont fixé pour objectif une hausse maximale de 2 degrés par rapport à l'ère pré-industrielle. Mais, selon les experts, une hausse de 4 à 5 degrés est plus probable si les émissions se poursuivent au rythme actuel, provoquant non seulement un changement climatique mondial mais aussi des phénomènes extrêmes.
Fischer et Knutti ont découvert qu'avec un réchauffement de 2 degrés, environ 40% des précipitations extrêmes seront "attribuables à l'influence humaine".
"La probabilité d'un pic de chaleur si le réchauffement est de 2 degrés est presque le double de celle avec une hausse de 1,5 degré et plus de cinq fois plus élevée qu'actuellement (0,85 degrés)", écrivent-ils.
"Ce résultat a des implications importantes pour la discussion des différents objectifs d'atténuation (du réchauffement) dans les négociations climatiques", soulignent-ils à quelques mois de la Conférence sur le climat à Paris en décembre.