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​Halima Zine El Abidine : Certains principes de parité, de justice sociale et d’égalité des chances se heurtent à un esprit rétrograde et obscurantiste

L’ONG Jossour FFM a animé une rencontre à New York, en marge de la 59ème session de la Commission de la condition de la femme


Alain Bouithy
Vendredi 27 Mars 2015

​Halima Zine El Abidine : Certains principes de parité, de justice sociale et d’égalité des chances se heurtent à un esprit rétrograde et obscurantiste
La 59ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW), le principal organe mondial dédié à la promotion de l’égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes, s’est tenue du 9 au 20 mars courant, au siège des Nations unies, à New York.
L’ONG Jossour Forum des femmes marocaines a saisi cette occasion pour organiser, en parallèle,   une rencontre  le 17 mars courant sous le thème « Les défis de la déclaration de Beijing +20 ans» à laquelle ont pris part plusieurs personnalités féminines nationales et internationales œuvrant dans le domaine des droits des femmes.
La situation et l’évolution des droits des femmes étaient au centre de cette rencontre animée par  Halima Zine El Abidine, écrivaine et membre fondatrice de l’Association, Chantal Kambiwa, présidente du Forum des femmes africaines et vice- présidente de l’Internationale socialiste des femmes et Ouafa Hajji, présidente de ladite organisation. 
Intervenant à cette occasion, Rhizlaine Benachir, vice-présidente Partenariat de Jossour FFM, est revenue sur les actions et combats menés par cette organisation depuis sa création, il y a 20 ans, soulignant que les objectifs de l’ONG, à savoir l’amélioration des droits des femmes dans tous les domaines, ont valu à l’organosation l’obtention en 2014 du Statut consultatif  auprès du Comité des ONG du Conseil économique et social.
La militante marocaine a, par ailleurs, informé l’assistance de l’élaboration d’une étude sur  la mise en œuvre de la Constitution, qui présente une évaluation des principaux obstacles empêchant les femmes marocaines d’atteindre leurs objectifs et les propositions d’actions concrètes. Ce travail a permis de préparer un rapport intitulé «Les droits des femmes marocaines 20 ans après Beijing ».
Halima Zine El Abidine a, de son côté,  appelé à un engagement effectif et fort pour la promotion des droits des femmes et la mise en place de l’égalité homme/femme estimant que « cet engagement ne concerne pas uniquement les pouvoirs publics, mais également les partis politiques, les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine des droits humains et de la femme en particulier ». Elle a indiqué, par ailleurs, que les actions menées par Jossour FFM, dans le cadre des différentes coalitions féminines marocaines, ont eu un impact réel et effectif sur les droits des femmes marocaines qui ont connu une avancée notoire, « même si cette dernière n’est pas encore suffisante ».
Cela dit, Zine El Abidine a déploré que certains principes de parité, de justice sociale et d’égalité des chances « se heurtent malheureusement à un esprit rétrograde et obscurantiste qui ne reconnaît pas les droits des femmes et leurs acquis, plus précisément avec l’arrivée des tenants de cet esprit aux postes de décisions politiques ». Cette dernière en veut, pour preuve, les sorties médiatiques officielles du chef du gouvernement actuel qui dévalorisent l’image de la femme.
L’écrivaine pense que « cette vision négative et réductrice, durant les quatre dernières années, a eu pour conséquence le blocage de la mise en œuvre des dispositions des textes de loi qui sont restés lettre morte même si certaines lois ont été modifiées sans jamais être appliquées, et ce  au niveau de différents secteurs ».
C’est dire, estime-t-elle, qu’il reste encore des défis à relever. « Les changements politiques qui se sont opérés après l'exploitation de la religion politique dans les domaines de la gestion des affaires publiques imposent au mouvement des femmes d'adopter une stratégie visant à faire changer les mentalités et la culture dominante, pour être en mesure de fortifier les acquis juridiques et d'imposer des droits économiques et sociaux pour les femmes et de ne pas isoler leurs revendications du projet de la réforme sociale, et de préparer les femmes et avec elles toutes les forces démocratiques pour barrer la route aux nouvelles forces conservatrices qui tentent de revenir sur tous les acquis obtenus ces dernières années ». 


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