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La 11ème session ordinaire du Secrétariat national du mouvement séparatiste tenue mardi pour, soi-disant, faire le point sur les développements de la situation à la lumière de la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, a été on ne peut plus houleuse. Contrairement aux termes du communiqué qui en a sanctionné les travaux, elle a permis de jauger de la docilité des uns et des autres devant les directives de l’Algérie. De fait, tout le monde savait que cette dernière était en train de manœuvrer pour placer de nouveaux pions aux commandes du Polisario qui ont l’heur d’être nés en Algérie ou d’en être originaires et donc de mettre aux placards ses anciennes ouailles nées dans nos provinces sahariennes et qu’elle a retournées contre leurs pays et exploitées à outrance avant de vouloir les jeter dans les oubliettes de l’histoire.
Alors que Mohamed Abdelaziz qui est aux commandes de la machinerie séparatiste depuis le 30 août 1976 ne voyait aucun inconvénient à accompagner la mise en application de la stratégie de ses séides, le soi-disant premier ministre de la pseudo-Rasd depuis le 29 octobre 2003, à savoir Abdelkader Taleb Oumar, ne le voyait pas d’un bon œil. Nés tous deux en territoire marocain, partageant les mêmes intérêts et faisant commerce des souffrances de leurs concitoyens, ils se sont trouvés en désaccord total. Ce qui a obligé le premier à faire appel à ses supporters pour donner de la voix au sein des camps de Tindouf et le second à ordonner à ses milices de tirer sur tout ce qui bougerait.
La situation a donc empiré à tel point qu’elle est devenue inextricable. D’un côté, il y a ceux qui réclament le plus simple de leurs droits, à savoir celui de recouvrer leur liberté de mouvement et d’opinion et de retourner vivre au sein de la mère patrie et qui manifestent leur ras-le-bol et leur rejet de tout diktat algéro-polisarien et de l’autre, il y a les séparatistes originaires de nos provinces sahariennes qui manifestent contre la volonté d’Alger de mettre aux commandes ses propres Sahraouis. Face aux deux, les milices inféodées à Mohamed Abdelaziz font parler les armes pour faire taire tout le monde.
EIles ne cessent d’ailleurs de le faire depuis le début de l’année en matant, dans le sang, les différents soulèvements qui ont récemment égrené le cours des évènements. A telle enseigne qu’elles ne ménagent plus personne, à l’instar du traitement fort brutal qu’elles ont réservé à des enfants le 28 février dernier lors d’une manifestation organisée par la tribu Lebihat.
Protestant contre Mohamed Abdelaziz qui a refusé de punir des éléments du Polisario, responsables de persécutions et d’exactions commises contre de jeunes dissidents sahraouis, ces enfants en ont subi le même sort.
Les accrochages auraient pu dégénérer davantage, n’eût été l’intervention des personnes âgées de la tribu qui se sont interposées entre les deux camps.
Le 3 avril dernier, alors que le chef du Polisario s’était rendu dans le camp dit «Smara» pour présider l’ouverture du «7ème Congrès de l’Union de la femme sahraouie» en présence d’activistes algériens et espagnols, il a été violemment pris à partie par de jeunes Sahraouis déchaînés contre la direction du Polisario.
Mohamed Abdelaziz et ses lieutenants n’ont dû leur salut qu’aux milices armées présentes sur les lieux et qui ont éloigné les jeunes mécontents et rétabli l’ordre sur le lieu de la rencontre.
Depuis lors, il a limité au strict minimum ses sorties en public, confiant à ses proches collaborateurs la mission de présider les cérémonies dites officielles.