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En effet, alors que les dépenses des ménages ont progressé de 50% ces dix dernières années, selon une enquête de l’Observatoire national du développement humain (ONDH), la lutte sur le front du chômage piétine toujours. En dépit des recettes servies par l’Exécutif au fil des années.
Les derniers chiffres du Haut commissariat au plan (HCP) au sujet de la situation du marché du travail, révèlent que 86.000 nouveaux chômeurs ont été enregistrés au cours de l’année écoulée dont une majorité en milieu urbain, soit 63.000 personnes. D’après les données statistiques, le volume global du chômage au niveau national se serait fortement élevé pour atteindre 1.167.000 personnes.
Pour bien comprendre la situation, le HCP explique que «la population active en chômage s’est accrue de 8% au niveau national, passant de 1.081.000 en 2013 à 1.167.000 chômeurs en 2014, ce qui correspond à 86.000 chômeurs en plus, 63.000 en milieu urbain et 23.000 en milieu rural».
L’analyse de tous ces chiffres montre que le taux de chômage a progressé de 9,2% à 9,9% au niveau national, entre 2013 et 2014. Il a également connu des hausses, au cours de la même période, de 14% à 14,8% en milieu urbain et de 3,8% à 4,2% en milieu rural.
Si les hausses du taux de chômage les plus importantes ont été relevées en milieu urbain, c’est surtout au niveau de trois catégories et couches sociales où il a le plus progressé. Il s’agit des jeunes âgés de 15 à 24 ans (+2,1 points), des femmes (+1,5 point) et des diplômés (+1,3 point).
Dans ce segment, il est à noter que « le taux de chômage est de 4,7% parmi les personnes sans diplôme, de 15,5% parmi celles ayant un diplôme moyen au niveau desquelles il enregistre 22,4% parmi les diplômés de la spécialisation professionnelle, et de 20,9% parmi les détenteurs d’un diplôme de niveau supérieur avec en particulier un taux de 24,1% pour les lauréats des facultés », précise le HCP. Et d’ajouter qu’il est de 20,1% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 et de 38,1% parmi les citadins de cette catégorie, contre 9,9% pour l’ensemble des personnes âgées de 15 ans et plus. A propos des emplois créés au titre de l’année 2014, il est à noter que l’économie marocaine a connu la création nette de 21.000 postes d’emploi, résultat d’une création de 27.000 en milieu urbain et d’une perte de 6.000 postes en milieu rural.
Selon le HCP, «de 10.625.000 emplois en 2013, le volume de l’emploi est passé en 2014, à 10.646.000. Le taux d’emploi, quant à lui, a reculé de 0,5 point au niveau national, passant de 43,8% à 43,3%. Il a également baissé de 0,5 point dans les deux milieux de résidence, de 36,4% à 35,9% en milieu urbain et de 55,2% à 54,7% en milieu rural».
S’agissant du taux de sous-emploi, le moins que l’on puisse dire est que les nouvelles sont loin d’être réjouissantes puisqu’il a augmenté de plus d’un point de pourcentage, passant de 9,2% à 10,3% au niveau national, et est passé de 8,4% à 9,5% en milieu urbain et de 10,1% à 11,2% en milieu rural.
En effet, «le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a augmenté, entre les deux périodes, de 978.000 à 1.100.000 personnes (de 530.000 à 589.000 personnes dans les villes et de 448.000 à 511.000 dans les campagnes)», indique le HCP.
L’analyse de l’évolution du taux de sous-emploi par secteur d’activité économique révèle que les personnes exerçant dans les BTP sont les plus touchées au niveau national. Qu’elle travaillent en milieu urbain ou rural, ce sont 17% qui seraient concernées par ce phénomène. Les travailleurs des BTP sont suivis par ceux du secteur de l’«agriculture, forêt et pêche» avec 10,3%. Contre 9,4% dans les services et 8% au niveau du secteur de l'industrie y compris l’artisanat.