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Spécialiste des coups d'éclat, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez s'est taillé une réputation d'insubmersible au cours d'une carrière en montagnes russes. Une ténacité confirmée lundi, après cinq jours d'intense suspense marqués par une menace de démission.
"J'ai appris à donner le maximum jusqu'à ce que l'arbitre siffle la fin de la rencontre", assurait le chef de file du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), ancien basketteur amateur de 52 ans, dans une autobiographie publiée en 2019 ("Manuel de résistance").
Pour finalement annoncer lundi qu'il ne jetait pas l'éponge malgré la "campagne de discrédit" dont il accuse l'opposition de droite et dont cette enquête est, selon lui, la dernière illustration.
"Après ces jours de réflexion, j'ai les idées claires", a assuré le chef du gouvernement, en promettant de poursuivre son action "avec plus de force": "Nous allons montrer au monde comment on défend la démocratie, mettons fin à ce torrent de boue", a-t-il insisté.
Niant tout "calcul politique", le responsable socialiste, au pouvoir depuis 2018, a de nouveau défendu son épouse, attaquée, selon lui, uniquement pour des raisons politiques. Il faut dire "assez" ou "la dégradation de la vie publique (...) nous condamnera comme pays", a-t-il martelé.
Figure honnie de l'opposition, le socialiste - surnommé "El guapo" ("le beau gosse") au début de sa carrière en raison de son physique à la Cary Grant - a fait face à de nombreuses situations difficiles depuis son entrée en politique, se forgeant une réputation d'expert en survie politique.
Né le 29 février 1972 à Madrid d'une mère fonctionnaire et d'un père entrepreneur, cet économiste - dont la thèse a été accusée de plagiat, ce qu'il a toujours nié - a pris en 2014 les rênes du PSOE à l'issue des premières primaires de cette formation.
Relativement novice et méconnu, il avait émergé en se positionnant comme un "militant de base". Mais cette première expérience se solde par un échec: le parti enregistre alors les pires résultats électoraux de son histoire et Pedro Sánchez se retrouve poussé vers la sortie.
Alors que beaucoup annoncent la fin de sa carrière politique, il parvient pourtant à reprendre la tête du PSOE à peine six mois plus tard, après avoir sillonné l'Espagne dans sa Peugeot 407 pour aller à la rencontre des militants, qui lui apportent leur soutien.
Cette ténacité le conduit au pouvoir en juin 2018: rassemblant autour d'une motion de censure l'ensemble de la gauche et des partis basques et catalans, il renverse le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy, plombé par un scandale de corruption, et prend sa suite. Ce que la droite espagnole ne lui a jamais pardonné.
A la tête d'une majorité instable, Pedro Sánchez est alors contraint de convoquer deux élections législatives consécutives en 2019, qu'il remporte. Puis d'accepter début 2020 un mariage de raison avec ses anciens frères ennemis de Podemos (gauche radicale) pour se maintenir au pouvoir.
Gouvernant en minorité, il parvient malgré des tensions récurrentes avec ses alliés à réformer le marché du travail et les retraites, à augmenter de 50% le salaire minimum et à instaurer une loi réhabilitant la mémoire des victimes de la Guerre civile (1936-1939) et de la dictature de Franco (1939-1975).
Donné une nouvelle fois pour mort politiquement après une débâcle de la gauche aux élections locales en mai 2023, il tente un nouveau pari en convoquant des élections anticipées deux mois plus tard, dont il arrive deuxième, derrière son rival conservateur Alberto Núñez Feijóo.
Au terme de longues tractations, il parvient finalement à se faire reconduire au pouvoir par le Parlement, au prix d'importantes concessions - dont une loi d'amnistie controversée pour les indépendantistes impliqués dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, à laquelle il était jusqu'alors opposé.
Cet ancien membre du cabinet du haut représentant de l'ONU en Bosnie s'est depuis illustré, sur le plan international, en multipliant les critiques vis-à-vis de l'opération lancée par Israël à Gaza en représailles à l'attaque du Hamas le 7 octobre et en promettant la reconnaissance rapide, par l'Espagne, d'un Etat palestinien.
"J'ai appris à donner le maximum jusqu'à ce que l'arbitre siffle la fin de la rencontre", assurait le chef de file du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), ancien basketteur amateur de 52 ans, dans une autobiographie publiée en 2019 ("Manuel de résistance").
J'ai appris à donner le maximum jusqu'à ce que l'arbitre siffle la fin de la rencontreCette "fin", le chef du gouvernement espagnol a assuré y réfléchir mercredi dernier après l'annonce de l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "corruption" et "trafic d'influence" visant son épouse Begoña Gómez.
Pour finalement annoncer lundi qu'il ne jetait pas l'éponge malgré la "campagne de discrédit" dont il accuse l'opposition de droite et dont cette enquête est, selon lui, la dernière illustration.
"Après ces jours de réflexion, j'ai les idées claires", a assuré le chef du gouvernement, en promettant de poursuivre son action "avec plus de force": "Nous allons montrer au monde comment on défend la démocratie, mettons fin à ce torrent de boue", a-t-il insisté.
Niant tout "calcul politique", le responsable socialiste, au pouvoir depuis 2018, a de nouveau défendu son épouse, attaquée, selon lui, uniquement pour des raisons politiques. Il faut dire "assez" ou "la dégradation de la vie publique (...) nous condamnera comme pays", a-t-il martelé.
Figure honnie de l'opposition, le socialiste - surnommé "El guapo" ("le beau gosse") au début de sa carrière en raison de son physique à la Cary Grant - a fait face à de nombreuses situations difficiles depuis son entrée en politique, se forgeant une réputation d'expert en survie politique.
Né le 29 février 1972 à Madrid d'une mère fonctionnaire et d'un père entrepreneur, cet économiste - dont la thèse a été accusée de plagiat, ce qu'il a toujours nié - a pris en 2014 les rênes du PSOE à l'issue des premières primaires de cette formation.
Relativement novice et méconnu, il avait émergé en se positionnant comme un "militant de base". Mais cette première expérience se solde par un échec: le parti enregistre alors les pires résultats électoraux de son histoire et Pedro Sánchez se retrouve poussé vers la sortie.
Alors que beaucoup annoncent la fin de sa carrière politique, il parvient pourtant à reprendre la tête du PSOE à peine six mois plus tard, après avoir sillonné l'Espagne dans sa Peugeot 407 pour aller à la rencontre des militants, qui lui apportent leur soutien.
Cette ténacité le conduit au pouvoir en juin 2018: rassemblant autour d'une motion de censure l'ensemble de la gauche et des partis basques et catalans, il renverse le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy, plombé par un scandale de corruption, et prend sa suite. Ce que la droite espagnole ne lui a jamais pardonné.
A la tête d'une majorité instable, Pedro Sánchez est alors contraint de convoquer deux élections législatives consécutives en 2019, qu'il remporte. Puis d'accepter début 2020 un mariage de raison avec ses anciens frères ennemis de Podemos (gauche radicale) pour se maintenir au pouvoir.
Gouvernant en minorité, il parvient malgré des tensions récurrentes avec ses alliés à réformer le marché du travail et les retraites, à augmenter de 50% le salaire minimum et à instaurer une loi réhabilitant la mémoire des victimes de la Guerre civile (1936-1939) et de la dictature de Franco (1939-1975).
Donné une nouvelle fois pour mort politiquement après une débâcle de la gauche aux élections locales en mai 2023, il tente un nouveau pari en convoquant des élections anticipées deux mois plus tard, dont il arrive deuxième, derrière son rival conservateur Alberto Núñez Feijóo.
Au terme de longues tractations, il parvient finalement à se faire reconduire au pouvoir par le Parlement, au prix d'importantes concessions - dont une loi d'amnistie controversée pour les indépendantistes impliqués dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, à laquelle il était jusqu'alors opposé.
Cet ancien membre du cabinet du haut représentant de l'ONU en Bosnie s'est depuis illustré, sur le plan international, en multipliant les critiques vis-à-vis de l'opération lancée par Israël à Gaza en représailles à l'attaque du Hamas le 7 octobre et en promettant la reconnaissance rapide, par l'Espagne, d'un Etat palestinien.