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Cette annonce attendue intervient avant une réunion à Marrakech entre les dirigeants de l’opposition et les pays membres des Amis de la Syrie qui soutiennent les insurgés en lutte depuis mars 2011.
“Il s’agit d’une étape importante”, a estimé Barack Obama qui a fait cette annonce lors d’une interview à la chaîne de télévision ABC.
Les Etats-Unis emboîtent ainsi le pas de la France, du Royaume-Uni, de la Turquie et des Etats du Golfe qui avaient montré l’exemple en reconnaissant la Coalition nationale syrienne (CNS) le mois dernier. Washington s’était jusqu’à présent montré réticent à l’idée d’une telle reconnaissance en raison des profondes divisions qui régnaient entre les différents groupes et factions d’opposants au gouvernement de Damas.
“Nous avons décidé que la Coalition de l’opposition syrienne était désormais suffisamment organisée et représentative de la population syrienne pour que nous la considérions comme la représentante légitime du peuple syrien opposé au régime d’Assad”, a expliqué Obama.
La Russie, alliée de Damas, a exprimé sa surprise et sa désapprobation dans les heures qui ont suivi l’annonce américaine et a accusé Washington de compromettre la mise en oeuvre d’une transition politique.
Les Etats-Unis “misent entièrement sur la victoire militaire” de la Coalition rebelle contre les forces de Bachar Al-Assad, a regretté Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
La décision américaine est de nature à donner une nouvelle légitimité sur la scène internationale aux rebelles syriens et à ouvrir une nouvelle phase dans la tentative d’isolement des autorités de Damas. Si l’annonce du chef de l’Etat américain a une évidente portée symbolique, il est peu probable que la réunion de Marrakech débouche sur un soutien militaire ou financier direct aux insurgés.
Selon un projet de texte transmis à Reuters par un diplomate, sous couvert d’anonymat, un projet de texte prévoit que les Amis de la Syrie “reconnaissent la Coalition nationale comme le seul représentant légitime du peuple syrien”.