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Vers la protection de la vie animale sous toutes ses formes, sauvage et domestique


Mercredi 5 Octobre 2016

Vers la protection de la vie animale sous toutes ses formes, sauvage et domestique
La Journée mondiale des animaux, célébrée le 4 octobre de chaque année, constitue une occasion pour attirer l’attention des gouvernements et des citoyens sur l’importance de la protection de la vie animale sous toutes ses formes, sauvage et domestique.
Cette journée, instaurée en 1931 à Florence lors du Congrès international pour la protection des animaux, vise à sensibiliser le public sur plusieurs points se rapportant à la cause animale, tels que la lutte contre l’extinction de certaines espèces, le respect et la protection des milieux naturels des animaux sauvages et la garantie d’un cadre de vie convenable aux animaux domestiques.
En effet, les associations de protection des animaux, particulièrement, et de la nature, généralement, se mobilisent activement lors de cette journée, en faveur d’un rétablissement de l’équilibre naturel entre l’Homme et les autres êtres vivants, tout en œuvrant pour le développement et le renforcement des liens qui unissent ces créatures, à travers de larges actions de sensibilisation.
Dans ce sens, le Fonds mondial pour la nature (World Wild Fund - WWF), organisation non-gouvernementale internationale de conservation de la nature, fait savoir qu’il "protège le règne animal notamment en luttant contre le braconnage, la destruction des habitats et les conflits avec l’Homme".
Selon un document communiqué à la MAP par le Programme WWF-AESVT Maroc (Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre) à cette occasion, le WWF estime qu’"il y aurait entre 13 et 20 millions d’espèces sur Terre", notant que "plus d’une espèce sur trois est aujourd’hui menacée de disparition dans le monde".
Dans un souci d’efficacité, l’organisation focalise ses efforts sur la protection et la conservation d’un groupe restreint d’espèces, particulièrement celles formant un maillon essentiel de la chaîne alimentaire et celles qui revêtent une importance pour la santé et la subsistance des communautés locales, de par leur exploitation commerciale ou leur rôle culturel.
Au Maroc, le Fonds entreprend plusieurs actions notamment l’initiation d’un projet axé sur le paiement pour les services écosystémiques et l’instauration d’un débit écologique minimal pour la préservation des six principaux lacs du fleuve Sebou.
Ce projet est non seulement profitable aux communautés locales et aux ressources en eau, mais aussi à la faune, à travers l’amélioration des habitats des oiseaux migrateurs et d’espèces en danger, fait savoir WWF- AESVT Maroc.
En effet, les sites d’intérêt biologique et écologique (SIBE) de Sebou, au nombre de 17, sont situés sur les couloirs de migration et utilisés de façon temporaire par les oiseaux migrateurs pour le nichage ou l’hivernage, ajoute la même source, précisant que les lacs du Moyen Atlas reçoivent chaque année plus de 6.000 oiseaux hivernants représentant une quarantaine d’espèces.
Par ailleurs, les Parcs zoologiques jouent également un rôle primordial dans la protection des animaux. Un zoo du 21ème siècle devrait ainsi encourager la recherche scientifique sur la faune sauvage, notamment les espèces constituant sa collection, ainsi que sur les espèces menacées d’extinction.
A ce titre, le Jardin zoologique national de Rabat (JZN) soutient la recherche en matière de faune sauvage au Maroc, en hébergeant 22 espèces menacées et 8 autres faisant l’objet d’un programme de réintroduction.
Les programmes de conservation du JZN portent principalement sur le lion de l’Atlas, espèce disparue de la nature et dont le Jardin zoologique préserve une population d’environ 22 lions depuis plusieurs années. Ces programmes concernent également le guépard et les antilopes du désert marocain, ainsi que l’ibis chauve (Waldrapp), qui fait l’objet d’une politique de reproduction et de conservation développée par le JZN.
En termes de statistiques, le Maroc dispose d’une faune diversifiée dépassant 24.000 espèces, comprenant la faune mammalienne terrestre avec près de 98 espèces, l’avifaune (480), l’herpétofaune (environ 125), les invertébrés (15.000) et les espèces marines (plus de 7.100), selon le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLD).
Sur le volet juridique, le droit de l’environnement protège les animaux à travers la mise en place de mesures permettant la préservation des milieux naturels de la vie animale. Ces mesures concernent plusieurs domaines, tels que celui de la chasse et de la pêche.
Dans ce sens, la Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction (CITES), sigée à Washington en 1973, a été la première du genre à énoncer la nécessité de protéger la faune et la flore sauvage dont la survie et la diversité sont en danger.
Visant à imposer des normes au commerce international d’espèces sauvages et à lutter contre leur exploitation abusive, cette convention assure le contrôle et la réglementation de l’exportation et l’importation de toute espèce sauvage qu’elle protège, dans le cadre d’un système de permis.
Sur le plan national, un avant-projet de loi sur les mesures relatives à la santé animale, au bien-être des animaux et à l’inspection sanitaire et vétérinaire des produits alimentaires d’origine animale, des aliments pour animaux et des sous-animaux, a été mise en ligne sur le site du secrétariat du gouvernement en juin 2013.
L’un des objectifs de cet avant-projet étant l’amélioration des normes sanitaires pour "prendre en compte tous les aspects et les exigences liés aux productions animales depuis l’animal vivant jusqu’aux produits d’origine animale".
La Journée mondiale des animaux, qui se veut une occasion pour inciter la société civile à agir afin de garantir un avenir meilleur pour la vie animale, donne ainsi lieu à diverses manifestations et événements.
Il s’agit notamment d’événements portant sur la sensibilisation et l’éducation pour les adultes et les enfants, l’organisation de journées portes ouvertes d’adoption pour les animaux de compagnie, la collecte de fonds (concerts, bals, galas, etc.), et l’organisation des marches pour inciter les gouvernements à renforcer l’arsenal juridique de la protection des animaux.
Tout au long de l’histoire, les mouvements sociaux, comme cette journée, ont toujours été un moyen très important afin de lutter pour une protection efficace des animaux et des espèces menacées d’extinction, particulièrement, et des écosystèmes en général.


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