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Ce réveil tardif de l’Exécutif a suscité l’ire des groupes parlementaires de l’opposition. Celui de l’USFP a ainsi critiqué vivement cette initiative qui consiste, en fait, à jeter de la poudre aux yeux au lieu de s’attaquer vraiment au problème vu que l’Exécutif a choisi à l’entame de son mandat en 2012 de « normaliser » avec la corruption au lieu de mener une guerre sans merci contre elle. Il convient de rappeler à ce propos la fameuse déclaration du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, sur la chaîne qatarie Aljazeera dans laquelle il a appelé à tourner la page de la lutte contre la corruption en disant que «Dieu pardonne ce qui s’est passé, et si quelqu’un récidive, Dieu se vengera de lui; telle est ma politique en matière de lutte contre la corruption, et j’en suis fier».
Dans ce même sens, Milouda Hazeb, présidente du groupe parlementaire du PAM, a affirmé que «le gouvernement n’a pris, durant quatre ans et demi, que quelques mesures insignifiantes pour lutter contre la corruption».
La position de Transparency Maroc est un peu plus mitigée, puisque cette ONG a pris part à l’élaboration de ladite stratégie gouvernementale.
Tout en louant, dans un communiqué rendu public récemment, la mise en place du comité de pilotage présidé par le chef du gouvernement, qui «présente dans sa globalité les éléments essentiels d’une feuille de route structurante et donnant de la lisibilité à ce qui sera entrepris dans ce domaine». Il n’en reste pas moins que le bureau exécutif de Transparency a mis un bémol en soulignant que «ce n’est qu’à l’aune de sa mise en œuvre que sera jugée la véritable volonté de l’Etat d’engager, enfin, le combat contre la corruption» et indiqué que «l’environnement de mise en œuvre de cette stratégie reste profondément handicapé par deux lois structurantes : celle mettant en place la nouvelle Instance de probité de prévention et de lutte contre la corruption et celle relative à l’accès à l’information. Elle regrette l’adoption de la première malgré son caractère régressif et a appelé, une nouvelle fois, le gouvernement à revoir son projet de loi sur l’accès à l’information actuellement en débat à la première Chambre».
Il convient de rappeler que cette stratégie de soi-disant lutte contre la corruption comprend 239 mesures concernant 10 secteurs avec une mise en application qui s'échelonne sur dix ans. Ainsi la stratégie en question a-t-elle appelé, entre autres, à la simplification et à la normalisation des circuits et des procédures administratives, à les rendre plus transparentes, à exhorter les administrations à répondre aux requêtes qui lui sont adressées dans un délai précis et à motiver leur refus, à développer l’utilisation de l’outil informatique dans le traitement des dossiers et à éliminer, autant que possible, l’intervention humaine et à réviser les textes et procédures de passation des marchés et commandes de l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics pour plus de transparence, notamment dans l’établissement des cahiers des charges et dans le traitement des dossiers d’adjudication.