-
Albares réaffirme l’excellence des relations de l’Espagne avec le Maroc
-
L'ANRE reçoit une délégation turque d’hommes d’affaires
-
Plaidoyer à Rabat pour l’adaptation de l’arsenal juridique des pays africains de l’Atlantique aux défis de la transformation numérique
-
Ouverture à Dakhla du premier Forum international sur le Sahara marocain
-
L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif organise la 3ème session du Forum annuel des personnes handicapées dans la Ville Sainte
L’étude de l’ONDH fait ressortir que pour la période 2005-2010, quelque 23.000 projets ont été réalisés au profit de plus de 5 millions de bénéficiaires pour un montant de plus de 14 milliards de DH, soit un dépassement de 46% par rapport aux 10 milliards initialement prévus, ce qui explique les fortes attentes suscitées par l’INDH. D’ailleurs, plus de 64% des personnes interrogées lors d’une enquête menée par l’ONDH estiment que l’Initiative est à même d’améliorer les conditions de vie des populations pauvres.
Il reste cependant qu’un traitement insuffisant de la pauvreté rurale a été constaté avec un repli de plus de 20% des dépenses engagées par rapport aux objectifs initiaux, alors même que la réduction de la pauvreté dans les campagnes est un élément central du développement humain pour le Maroc.
L’INDH qui devait initier la dynamique participative dans la lutte contre la pauvreté n’a pu souvent atteindre cet objectif puisque les projets réalisés l’ont été grâce à sa seule contribution ou au meilleur des cas sa participation a été plus importante que les apports des autres partenaires dans la majorité des provinces.
Cette situation pose donc le problème de l’appropriation par les communes des projets INDH et partant, la pérennité des investissements réalisés.
Autre constat à souligner : plus de 46% des personnes approchées affirment ne pas être satisfaites quant au choix et à la qualité des projets concrétisés.
Comment pouvait-il en être autrement ? On constate, en effet, qu’il y a une faible implication des populations dans le choix des projets notamment la participation des femmes et des jeunes dans les instances de gouvernance tripartite de l’INDH.
Il est remarqué aussi que le contenu des programmes de développement humain urbains et ruraux est insuffisamment différencié, sachant que les problématiques de l’exclusion urbaine et de la pauvreté rurale sont foncièrement différentes.
Aussi, l’ONDH recommande-t-il le recentrage des projets de l’INDH sur le développement humain, en même temps que la poursuite de la lutte contre la pauvreté tout en élaborant une nouvelle démarche relative au monde rural.
Le bilan de mi-parcours de l’INDH peut moyennant quelques améliorations et adaptations, être érigé en expérience pilote d’intégration des politiques publiques et servir de socle à la régionalisation et, à terme, de référence à la mise en place d’une stratégie nationale de développement humain durable.