Tokyo a accueilli chaleureusement son statut de leader donné par les bookmakers dans la course pour les JO-2020, malgré la "malédiction" qui a touché de tels favoris ces dernières années. La capitale japonaise restait devant ses rivales Madrid et Istanbul vendredi en début de journée selon les cotes proposées par les plus grandes sociétés de pari britanniques, malgré la publication d'inquiétantes nouvelles concernant les fuites radioactives à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. A midi heure japonaise (0300 GMT), la cote de Tokyo était de 1.66, contre 3.75 pour Madrid et 4.00 pour Istanbul, selon le bookmaker Ladbrokes. William Hill plaçait Tokyo à 1.91, Madrid à 2.25 et Istanbul à 6.00. Oddschecker, un site web compilant les cotes proposées par différents bookmakers, a déclaré que Tokyo avait attiré sur son nom environ 43% des paris, contre 34% environ pour Madrid et 20% pour Istanbul. "Nous ne sommes pas experts de ces rapports fournis par les bookmakers, mais nous pouvons affirmer que nous avons une candidature très forte", a-t-il indiqué dans une réponse écrite, décrivant Tokyo comme une "ville avec des infrastructures et un système de transports de rang mondiaux, qui offrira de superbes Jeux pour le mouvement olympique en ces temps incertains pour le sport".
Mais les médias japonais, notant que Tokyo est favorite chez les bookmakers depuis des mois, se souviennent des résultats surprenants des candidatures aux JO de 2012 et 2016, respectivement remportés par Londres et Rio de Janeiro. "Paris et Chicago, vendues par les bookmakers comme favorites lors des deux dernières candidatures olympiques, ont été éliminées", pouvait-on lire dans le quotidien Yomiuri Shimbun.
Le tabloïd Yukan Fuji titrait quant à lui : "L'inquiétante malédiction: le favori ne peut pas gagner".