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La promotion de la production cinématographique africaine ne peut se faire sans une réelle politique publique qui garantit les subventions et les conditions nécessaires à la relance du cinéma, a affirmé le réalisateur ivoirien, Timité Bassory, qui a présidé le jury de la 17ème édition du Festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK).
Dans un entretien accordé à la MAP, le réalisateur de "La femme au couteau" a estimé que le cinéma africain reste fragile, notant que les quelques films qui émergent du lot ne sont que le fruit d'initiatives personnelles.
Tout en faisant remarquer que le développement du cinéma en Afrique diffère d'un pays à l'autre, il a indiqué que le cinéma marocain se distingue par sa vitalité et sa fraîcheur grâce, justement, à l'existence de mécanismes de subvention publique, et représente actuellement un modèle en l'espèce qui a incité d'ailleurs la Côte d'Ivoire à se doter d'un Centre cinématographique à l'image du CCM au Maroc.
Et d'insister sur la nécessité d'avoir, à l'instar du Maroc, une stratégie à long terme qui garantit la continuité et l'élan nécessaires, laquelle fait malheureusement défaut dans la plupart des pays africains.
Il a regretté, à ce propos, le laxisme des pouvoirs publics et le peu d'intérêt qu'ils accordent au cinéma, négligeant ainsi le pouvoir extraordinaire de cet art majeur dans la promotion de l'image de l'Afrique.
Pour promouvoir le cinéma africain et élargir son public, M. Bassory a plaidé pour le resserrement de la coopération et la coproduction afro-africaine ainsi que pour l'augmentation du nombre de festivals et des espaces de projection.
Le cinéaste ivoirien n'a pas manqué de louer la politique de coopération suivie par le Centre cinématographique marocain (CCM) qui propose son expertise et des coproductions à des pays africains, notamment la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso.