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Revue quotidienne des éditos


Libé
Mardi 28 Juillet 2015

Les éditorialistes des quotidiens publiés mardi ont focalisé leurs commentaires notamment sur le bilan de la dernière session législative, la performance du gouvernement et la situation du secteur touristique.

Rissalate Al Oumma souligne que cette dernière session législative ne s'est pas différenciée des précédentes en termes de la nature et du rythme de l'action législative et des résultats obtenus, notant que cette session a été marquée par la lenteur, les crispations et le désaccord avec l'opposition, ce qui a grandement impacté la performance législative et affecté la qualité des textes adoptés.

L'examen des projets de lois organiques et ordinaires, en plus du projet de loi de finances, a demandé beaucoup de temps et d'efforts au cours de cette session, relève l'éditorialiste, estimant que les autres lois organiques nécessiteront à coup sûr beaucoup plus de temps avant d'être adoptées, sachant que les deux tiers de la période de cette législature se sont écoulés sans que les autres lois organiques n'aient été adoptées, notamment les textes relatifs à la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, au pouvoir judiciaire, au statut des magistrats et à la grève.

Le gouvernement n'a pas eu une véritable volonté pour mettre en œuvre les dispositions de la Constitution sur la base du respect des règles de la bonne gouvernance relatives à l'action parlementaire. Et cette problématique a eu des conséquences fâcheuses sur la gestion du temps et de la qualité législatives, relève-t-il.

Selon lui, le bilan n'était pas au niveau des défis et des enjeux auxquels est encore confronté le Maroc dans le processus de parachèvement de son édifice démocratique et institutionnel et des réformes structurelles.

Al Ittihad Al Ichtiraki indique que le gouvernement a reconnu l'échec au niveau de la mise en application de son plan législatif. "Plus de la moitié des promesses données dans ce plan n'ont pas été tenues", note l'éditorialiste.

L'échec de ce plan se manifeste sous plusieurs formes: le gouvernement a manqué un rendez-vous constitutionnel fondamental, et n'a pas réussi à mettre en œuvre la démocratie participative, juge-t-il. 

Pire, les dialogues qu'il avait tenus, et qui ont entrainé une dissipation inutile des milliards de deniers publics, ont favorisé l'exclusion, relève-t-il.

Selon lui, le produit du gouvernement a été incontestablement médiocre aussi bien au niveau juridique que sur le plan terminologique: des maladresses, des termes impropres et des expressions élastiques dénotent que "les experts" agréés des ministères n'avaient pas la compétence requise pour produire des textes de qualité.

A l'échec de ce plan législatif s'ajoute l'échec du programme gouvernemental, qui a été conçu sur des consensus fragiles et des choix inconséquents. Tous les secteurs en témoignent, estime-t-il. 

Le chef du gouvernement avait offert des illusions aux Marocains, leur avait promis des chiffres et des résultats et ses discours étaient garnis d'expressions optimistes. Cependant, ses deux plans gouvernemental et législatif contredisent ses allégations, note l'éditorialiste, soulignant que, sous l'ère du gouvernement Benkirane, les dettes extérieures et intérieures se sont accrues, les sphères de la pauvreté et du chômage se sont élargies et les prix se sont dramatiquement élevés.

L'Economiste souligne, de son côté, que le secteur touristique marocain savait il y a longtemps qu'il n'arrive pas au minimum syndical à cause du manque de suivi dans le mangement des personnels. 

Pour l'éditorialiste, la faiblesse des ressources humaines au Maroc est si handicapante qu'elle a justifié un terrible avertissement sous la plume du gouverneur de la banque centrale lui-même.

Déplorant la perte des efforts faits dans la décennie 2000 pour la formation, l'auteur de l'éditorial dénonce l'absence des compétences sociales minimales, propreté, politesse, respect du client, "qui ne sont pas au rendez-vous dans trop d'établissements".


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