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Une cellule jihadiste liée à l’organisation terroriste de «l’Etat islamique» a été démantelée, ce vendredi, à Nador et Mellilia dans une opération menée par les services secrets marocains et espagnols.
Selon le ministère de l’Intérieur espagnol, 9 personnes (8 Marocains dont le chef de file est originaire du préside occupé de Mellilia) ont été appréhendées lors de cette opération, qui, d’après le quotidien « El Pais », reste ouverte. D’après les médias espagnols, le chef de la cellule qui avait servi dans le passé au sein de l’armée espagnole et voyagé à Mali et dans d’autres zones pour le jihad, s’est chargé lui-même de recruter ses adeptes.
« Selon des sources du ministère de l’Intérieur, il s’agit d’une cellule dont au moins l’un des membres a pris part à la guerre en Syrie et dont tous les autres ont été formés au maniement des armes et des explosifs », a affirmé le quotidien El Mundo.
Depuis le début de cette année, plusieurs cellules, chargées de recruter des jihadistes pour le compte de l’organisation EI, ont été démantelées lors d’opérations conjointes entre les polices marocaine et espagnole.
Ainsi, le ministère de l’Intérieur marocain avait-il annoncé en août dernier le démantèlement d’une cellule jihadiste lors d’une opération « menée sur la base d’investigations minutieuses effectuées en étroite collaboration avec les services de sécurité espagnols ».
En avril dernier, la police espagnole avait elle aussi arrêté deux personnes présumées avoir des relations avec le groupe terroriste Al-Qaïda lors d’une opération policière menée en collaboration avec les services sécuritaires marocains et français. Il s’agissait de Hassan El Jaaouani arrêté à Murcie et qui est originaire du Maroc et de Nou Mediouni, appréhendé à Saragosse au nord de l’Espagne et qui est d’origine algérienne. En outre, les polices espagnole et marocaine avaient démantelé, le 14 mars 2014, une autre cellule qui envoyait des combattants en Syrie, au Mali et en Libye. Sept personnes avaient été arrêtées, dont deux Français.
Par ailleurs, la Chambre criminelle de première instance chargée des affaires de terrorisme à l’annexe de la Cour d’appel de Salé a condamné, jeudi dernier, à des peines allant de trois à cinq ans de prison ferme, quatre individus poursuivis dans deux affaires distinctes liées au terrorisme, selon la MAP.
En effet, elle a condamné dans la première affaire, à trois ans de prison ferme, Soufiane KH, reconnu coupable de « constitution d’une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes dans le cadre d’un projet collectif visant à porter atteinte à l’ordre public par l’intimidation, la terreur et la violence », « possession et usage d’armes » et « appartenance à une organisation religieuse interdite ».
Dans le cadre de la deuxième affaire, la même Chambre a condamné à cinq ans de prison ferme Omar D, ex-imam dans une mosquée de Hay El Mohammadi à Casabblanca, Rabii R qui a des antécédents judiciaires dans des affaires de droit commun et de terrorisme, et Houssine B qui a également des antécédents judiciaires dans des affaires de terrorisme. Ils ont été reconnus coupables, entre autres, de « constitution d’une bande criminelle dans le but de préparer et de permettre des actes terroristes dans le cadre d’un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public par l’intimidation, la terreur et la violence ».
