Recueil de poèmes de Khalil Hachimi Idrissi : «Subterfuges» ou les détours des rimes rebelles


ALAIN BOUITHY
Jeudi 13 Décembre 2012

Recueil de poèmes de Khalil Hachimi Idrissi : «Subterfuges» ou les détours des rimes rebelles
Des vers, des strophes…et des sonnets au fil des pages. Khalil Hachimi Idrissi sort des chantiers journalistiques, en donnant libre cours à son inspiration poétique. Ainsi, l’actuel directeur général de l’Agence marocaine de presse (Map) vient de publier un recueil de poèmes intitulé «Subterfuges».
Un univers bien loin des éditoriaux, auxquels il nous avait longtemps habitués, dans lequel l’auteur tente «d’arrêter le cours de l’actualité».
Parce qu’«il est difficile d’arrêter le temps qui passe, le poète a choisi le risque de l’arrêter par un langage spécifique, celui de la poésie». Sans doute que «l’écriture journalistique ne restituait plus vraisemblablement, pour lui, la complexité de situations, de choses, des émotions et des êtres» croit-on savoir aux éditions la Croisée des chemins.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que dans ce recueil composé en grande partie de sonnets, Khalil Hachimi Idrissi semble avoir trouvé une «liberté nouvelle, un espace d’expression inédit et authentique même si l’auteur a choisi, à contre-courant de la poésie actuelle, de contraindre son expression par une écriture formelle soumise à des contraintes multiples», ajoute-t-on.
Ainsi, sans «Subterfuge» (p.25), le poète invite le lecteur à le rejoindre dans «Le jardin d’hiver» (p. 40), certainement pas pour «Une nuit triviale» (p.24) mais pour «Les vendanges de miel» (p.10)  dans «Un écho muet» (p.12)  ou «Le rêve transi» (p.11). Une belle balade poétique à travers laquelle on peut apprécier «La danse des anges» (p.35), les «Jeux de hasard» (p.36), les «Caresses fébriles» (p.37). Bref, «La moitié de tout» (p.38) dans une «Innocence infinie» (p.39) qui ne lasse jamais le lecteur.
Enfin, dans une «Cité souveraine» (p.50), «A l’ombre de vanités» (p.51), «Le poète du lundi» (p. 44) retrouve «Le phare de la liberté» (p.68) et «Un clown ébahi» (p.70).
«Le Printemps arabe» (p.71) ayant fait tomber les dictateurs comme des fruits pourris, le poète peut enfin admirer «Un curieux pays» (p.74). Sans doute le sien. Une vieille nation où Amazighs, Juifs et Arabes cohabitent dans la paix et l’entente, donnant un sens à la vie qui rejette les haines et les exclusions. Le tout dans une «Sainte beauté» (p.79).
Publié aux éditions Zanzibar, ce recueil de 79 pages se décline en huit parties avec des illustrations tirées de l’ouvrage «Tu en verras de toutes les couleurs» d’André Elbaz. Dans son œuvre, le poète aborde divers sujets recoupant les étapes d’une vie contenue. «Une vrai densité est perceptible comme si des émotions retenues depuis trop longtemps ont eu le temps de subir une sorte de sédimentation granitique qui apparente, parfois, les tranches de la vie à des couches minérales», souligne-t-on.
Journaliste professionnel, Khalil Hachimi Idrissi a été pendant de nombreuses années rédacteur en chef de Maroc Hebdo International avant de créer en 2001 le quotidien francophone Aujourd’hui Le Maroc.
Ancien président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux, le natif de Casablanca a été président du jury du Grand prix national de la presse.


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