Rayssa Fatima Tachtoukt : “Je prépare un nouvel album pour le nouvel an amazigh


Propos recueillis par M’BARK CHBANI
Mardi 13 Novembre 2012

Rayssa Fatima Tachtoukt : “Je prépare un nouvel album pour le nouvel an amazigh
Les grandes divas comme Sfia Oultelouat,  Rayssa Rkia Talbensirt,  Fatima Tihihit mqorn,  Fatima Tihihit mzine et Fatima Tabaâmrant ont certes
marqué à jamais de leur empreinte la chanson
amazighe,  mais la relève s’est fait longtemps attendre.  Ce n’est que vers la fin des années deux mille qu’est apparue une toute jeune étoile qui ne tardera pas
à briller de mille éclats
au firmament,  nous avons nommé Rayssa Fatima Tachtoukt.  De son vrai nom, Fatima Ezzehar est
originaire de la commune d’Aït Amira dans la province de Chtouka Aït Baha,  
une région qui a enfanté de grands noms de la chanson amazighe tels que Rays Lahoucine Gentil,  Rays Boubker Anachad et Rays Saïd Achtouk.  Nous avons profité de son passage
dernièrement à Agadir
pour réaliser cet entretien.


 Comment êtes-vous venue à la chanson amazighe ?

Fatima Tachtoukt : En 2007, j’ai participé à un concours radiophonique pour le choix des meilleures voix amazighes organisé par Radio Plus Agadir dans le cadre de l’émission « Dou Tafoukt »(Sous le soleil) animée par Si Mohamed Oualkach. J’ai remporté brillamment le premier prix de ce concours.
Il y avait combien de jeunes?
Il y en  avait plus de 300.

Et qu’avez-vous fait ensuite ?
Ce concours m’a ouvert la voie dans le domaine de la chanson amazighe puisque j’ai enregistré mon premier album en 2008.
Quel est son titre ?


« Amarg Iddern ». J’y interprète des chansons du répertoire de  grandes Rayssates comme Tagourramt, Rayssa Talgricht, Rayssa Sfia Oultelouat, Rayssa Fatima Tihihit Mqorn.  

Vous avez donc continué dans cette voie ?

Non, j’ai toujours voulu chanter mes propres chansons. En 2010, j’ai donc sorti un nouvel album intitulé : « Tamazight A Immi ».  Puis j’ai enchaîné avec « Ayouz A Yawal » et « Isselam’d Fla Ezzine » en 2011, et enfin « Ah A Yan Tmyart » en 2012.
L’année 2010 a été une année faste pour vous.  Qu’est-ce que vous pouvez nous dire à ce propos ?
C’est vrai. 2010 est une année très importante dans ma carrière de jeune artiste car c’est l’année où j’ai sorti « Tamzight  A Immi »,  mon deuxième album avec lequel  j’ai remporté le  Prix national de la culture amazighe décerné par l’IRCAM.

Vous êtes-vous déjà produite sur la scène marocaine ?

Oui. J’ai participé à plusieurs festivals : Festival Timitar à Agadir,  Festival Tifawin à Ammelne,  Festival Tayought à Inezgane,  Festival Oulkane à Ouarzazate,  G. P.  Haj Belaïd à Tiznit, entre autres.

Comment évaluez-vous votre participation au Forum européen des festivals de musiques du monde tenu dernièrement à Agadir ?

Je suis vraiment très contente d’avoir participé à ce forum qui nous a permis d’avoir des  échanges fructueux avec les directeurs artistiques de grands festivals européens qui ont beaucoup apprécié notre travail. Et c’est à travers ce genre de manifestations artistiques que nous pourrons faire connaître notre musique.

Quels sont les thèmes que vous abordez en général dans vos chansons ?

Je  chante l’amour, la jeunesse, la migration, mon pays, ma région, et tout ce qui est en rapport avec la culture et la civilisation amazighes.

Vous venez de sortir un nouveau vidéo clip. Pouvez-vous nous en parler ?

Il s’agit de « Ah A Yan Tamyart » dont les paroles ont été écrites par le poète amazigh, Mohamed  Elkhattaby. Il  comporte six chansons que nous avons préparées avec le concours de Ahmed Abaâmrane et Lahoucine El Fathmi. Les rôles ont été interprétés par Saïda Tanirt, Omar Id Benomar et d’autres artistes. Le tournage a eu lieu à Inezgane, Agadir et Imouzzer Idaoutanane. Et comme d’habitude, je porte des costumes traditionnels amazighs et des tenues modernes.

Avant ce vidéo clip, vous en avez déjà tourné d’autres. Expliquez-nous un peu comment cela s’est passé.

Je dois d’abord vous dire qu’avec l’équipe qui m’entoure, nous choisissons toujours avec le plus grand soin les lieux de tournage et les costumes de mes vidéo clips. Ainsi, chaque vidéo clip a un cachet particulier. « Amarg Iddern » a été réalisé à Tafraout pour mettre en valeur les paysages, les bijoux et les costumes traditionnels de la région. Pour« Tamazight A Immi », nous sommes allés à Fem El Hisn. Nous l’avons tourné dans au village d’Imi Ougadir dans une très ancienne demeure avec des costumes de la région. « Ayouz A Yawal » a été tourné à Tiznit pour mettre en valeur les paysages, l’architecture amazighe de la région, et surtout le haïk traditionnel que portent les femmes.
L’ancien palais du Glaoui à Telouat dans la province d’Ouarzazate nous a servi de décor naturel pour le tournage du vidéo clip «Isselam’d Fla Ezzine». Et j’ai été très honorée de la participation, à mes côtés, de la diva amazighe Sfia Oultelouat.

Rayssa Fatima, encore une dernière question. Peut-on savoir quand sortira votre prochain album?

Oui, bien sûr. Il est déjà en préparation, et je compte le sortir début janvier pour le jour de l’an amazigh, Yennayer 2963.


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