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Ramid déterre la hache de guerre contre les grévistes

Le ministre menace de procéder à des retenues sur les salaires des fonctionnaires qui débrayeront à l’appel du SDJ


M.T
Lundi 23 Février 2015

Ramid déterre  la hache de guerre contre les grévistes

Le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, ne déroge pas à la mauvaise habitude qu’il a prise depuis sa nomination en 2012. Il vient de menacer, à nouveau, le Syndicat démocratique de la justice (SDJ) d’opérer des retenues sur les salaires des fonctionnaires du secteur qui prendraient part à la grève du mercredi 24 février 2015.
Dans un communiqué rendu public la fin de semaine écoulée, le ministre a affirmé que son département « agira avec la fermeté nécessaire comme il l’a toujours fait en appliquant ce que la loi dispose » et procédera à des ponctions sur les émoluments des grévistes.
Le ministre a également critiqué le retrait du SDJ (affilié à la FDT) de la réunion tenue récemment avec des responsables de ce département dont le secrétaire général, le directeur des ressources humaines et le directeur du budget et de l’équipement, ajoutant que les raisons avancées par le SDJ pour justifier la grève du 24 février « ne sont pas fondées ».
Cette nouvelle menace n’a pas surpris les dirigeants de ce syndicat majoritaire au sein du secteur qui se sont accoutumés aux déclarations incendiaires du ministre de la Justice. Celui-ci a toujours recouru aux retenues  sur les salaires des grévistes et aux mesures disciplinaires  pour museler les fonctionnaires et les dirigeants du SDJ. En 2014 par exemple, il avait destitué Youssef Al Hammoumi, membre du bureau national du SDJ du service du secrétariat-greffe du tribunal de première instance de Rabat. Il avait également pris une décision abusive à l’encontre de Fakhreddine Benhaddou, membre du bureau national du SDJ et responsable du secrétariat-greffe du tribunal de Ksar Lakbir.
Charifi Alaoui, l’un des dirigeants du SDJ qui ont pris part à la réunion avec les responsables du ministère de la Justice et des Libertés, a affirmé il y a quelques jours que « les sanctions ne nous terrorisent pas ». Et de considérer les ponctions sur les salaires des fonctionnaires de la justice qui avaient pris part aux grèves du 23 septembre et du 29 octobre 2014 comme « un vol » puisqu’il y a absence d’un fondement juridique les justifiant. 
Le conseil national du SDJ qui s’était réuni récemment à Taza a, lui aussi, fustigé le recours du ministre à cette sanction dans l’objectif de réprimer les fonctionnaires du secteur en les muselant.
 


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