Quinze films en lice à la compétition officielle du FCAK

Le jury sera présidé par le sociologue Edgar Morin


Mehdi Ouassat
Vendredi 17 Juin 2016

Considéré comme le plus ancien évènement cinématographique au Maroc, le Festival du cinéma africain de Khouribga est également celui qui bénéficie de moins de subventions.
Il sera de retour, le mois prochain, pour une nouvelle édition.



Le Festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK) sera de retour du 16 au 23 juillet prochain pour une 19ème édition. Quinze films africains seront donc en lice pour décrocher le «Prix Ousmane Sembène» et d’autres prix dont ceux des meilleures interprétations, masculine et féminine.  Outre le Maroc, ces longs-métrages représentent 12 pays, dont la Tunisie, l'Ethiopie, l'Algérie, la Guinée, l'Egypte, le Burkina Faso, le Mali, le Nigeria et la Côte d'Ivoire. Le jury chargé de départager les films en compétition sera, pour sa part, présidé par le sociologue et philosophe français Edgar Morin, avec à ses côtés, nombre de cinéastes et de journalistes africains.
Parmi les films en lice figurent, notamment «La route d'Istanbul» du réalisateur et producteur franco-algérien Rachid Bouchareb, «Dicta Shot» du Tunisien Mokhtar Ladjimi, «La lune est tombée» du Guinéen Gahité Fofana, «Avant la cohue de l'été» de l'Egyptien Mohamed Khan, «Fille de sa mère» coréalisé par les Burkinabés Carine Bado et Armel Sawadogo, «Starve your dog», «A mile in my shoes» et «Fidaa» respectivement des réalisateurs marocains Hicham Lasri, Said Khallaf et Driss Chouika.
«L’importance et l’utilité du Festival du cinéma africain de Khouribga par rapport au développement du cinéma en Afrique sont totalement avérées du point de vue de l’ensemble des cinéastes africains. Nous sommes dans la ligne du développement marocain en Afrique", a relevé Noureddine Sail, président de la Fondation du Festival. Pour lui, Le Festival joue un rôle important dans la politique culturelle du Maroc à destination de l’Afrique, en ce sens que les films présentés en compétition sont l’image de ce que le cinéma africain a réalisé en plus du déplacement à Khouribga des professionnels du 7ème art les plus en vue à l’échelle du continent. Le Festival s’est également confirmé au niveau de la presse continentale pour devenir un rendez-vous incontournable pour l’ensemble des médias africains. Pour le critique marocain du cinéma, le Festival de Khouribga constitue au côté du FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) les deux grands rendez-vous majeurs des cinématographies africaines.
Face au développement "remarquable" qu’a connu le FCAK depuis qu’il s’est donné une Fondation pour assurer sa pérennité, le coût financier du Festival a grossi sans que, malheureusement, les moyens alloués à son organisation suivent, a déploré M. Sail. Considéré comme le plus ancien Festival de cinéma au Maroc, cet évènement cinématographique est également celui qui bénéficie de moins de subventions. Selon le président de la Fondation, le budget de la dernière édition tournait autour de trois millions et demi de dirhams, ce qui est très insuffisant.  
Rappelons enfin que le Festival du cinéma africain de Khouribga a été créé le 25 mars 1977 par la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc et l’Association culturelle de Khouribga. La seconde édition ne sera organisée que six ans plus tard et le Festival sera alors tenu une fois tous les deux ans.
Après la sixième édition, en 1994, le Festival gèlera ses activités pendant six années, avant de reprendre de plus belle en 2000. Depuis, non seulement cette manifestation a pu se tenir de manière régulière mais a également bénéficié, du Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.  
L’histoire de ce Festival a également été marquée par la création, en 2009, de la Fondation du Festival du cinéma africain présidée par Noureddine Sail.  


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