Présidentielles aujourd’hui en Iran

Le "guide suprême" de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé les Iraniens à se rendre en masse aux urnes élire leur président vendredi, pour répondre aux critiques des ennemis de la République islamique.
L'ayatollah Khamenei, qui s'est exprimé mercredi au dernier jour d'une campagne sans véritable enjeu, a fait en sorte que ses partisans conservateurs soient pratiquement seuls en lice pour succéder à Mahmoud Ahmadinejad.
"J'insiste sur la présence d'une majorité des gens aux élections parce que la forte présence de la nation iranienne décevra l'ennemi, l'obligea à réduire ses pressions et à suivre un autre chemin", a déclaré Ali Khamenei dans un discours rapporté par l'agence de presse Isna.
Alors que près de 680 personnes qui avaient posé leur candidature n'ont pas été autorisées à participer, les Etats-Unis et Israël, les principaux "ennemis" de l'Iran, ont fait savoir qu'à leurs yeux le scrutin de vendredi n'était ni libre ni équitable.
Sur les six candidats en lice, seul l'ancien négociateur sur le nucléaire, Hassan Rohani, fait figure de modéré et a reçu le soutien des réformateurs et de l'ancien président Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, ce dernier n'ayant pas été autorisé à se présenter.
"La République islamique d'Iran est dans une situation dangereuse et il faut placer à des postes officiels des gens qui peuvent comprendre ce que veut la jeunesse et rendre à notre pays son rang véritable et non, par imprudence et extrémisme, faire entrer davantage de menaces et de sanctions de la part de nos ennemis", a déclaré Ali Akbar Hachemi Rafsandjani selon l'agence Isna.