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« Tout a commencé le jour du tirage au sort lorsque les responsables d’Al Omrane nous ont surpris en annonçant que le prix de vente a été fixé à 240.000 DH pour les 80 m2 au lieu des 120.000 convenus d’avance soit 3.000 DH/m2. Une mauvaise surprise que beaucoup de bénéficiaires ont eu du mal à digérer», nous a indiqué Madani Begga, président de l’Association regroupant ces bénéficiaires.
Selon lui, l’incompréhension des 90 bénéficiaires découle du fait que cette augmentation des prix est une décision dont ces derniers n’ont pas été informés au moment de la conclusion des promesses de vente. Mieux, ils considèrent cette décision infondée voire insensée. « On n’arrive pas à comprendre que de pareilles parcelles ont été vendues à Marrakech, Agadir, Guelmim et Tan Tan entre 90.000 et 120.000 DH l’unité.
Mieux, les terrains avoisinant le lotissement Anarouz ont été cédés à 70 DH/m2 », nous a-t-il précisé avant d’ajouter : «Quand on demande des explications sur cette différence des prix à la direction d’Al Omrane, les responsables nous répondent que la viabilisation des terrains a été coûteuse. Un argument qui ne tient pas la route étant entendu que ces terrains bénéficient d’une aide de l’Etat ».
A en croire M. Madani, le holding d’aménagement aurait même refusé de livrer aux bénéficiaires des reçus en bonne et due forme à la réception des 60.000 DH d’avance. En contrepartie, il a exigé des intéressés qu’ils signent des promesses de vente rédigées en langue française et dont les clauses ont été prédéfinies à l’avance. « Mais comment peuvent-ils nous demander de signer des contrats alors qu’il n’y a pas d’accord sur les éléments essentiels de l’obligation, ainsi que sur toutes les autres clauses considérées comme essentielles », nous a-t-il confié.
Autre ennui et pas des moindres, les bénéficiaires qui voulaient se rétracter se sont vus obligés de régler au profit d’Al Omrane une indemnité fixée à 5% du prix de vente. Une obligation qui n’a pas de sens puisque l’article 9 de la promesse de vente n’est pas entré en vigueur et que le contrat définitif n’a pas encore été signé.
Du côté d’Al Omrane Agadir, c’est silence radio. Contactée par nos soins, la direction régionale nous a renvoyés vers celle de Tiznit censée être chargée de ce projet alors que la promesse de vente dont Libé détient une copie, porte bien l’en-tête d’Al Omrane Agadir, son adresse, le numéro de son registre de commerce et celui de sa patente.