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Pour la libération de Ilham Hasnouni


Mustapha Elouizi
Vendredi 17 Juin 2011

Libérez Ilham Hasnouni ! L’appel lancé par plusieurs potentialités associatives et des acteurs des droits humains commence à faire boule de neige. Menée essentiellement par des jeunes, la campagne investit les universités du pays, mais aussi les réseaux sociaux et quelques espaces dans les manifs du 20 février. Son cas, avec d’autres étudiants emprisonnés, n’a pas attiré l’attention des jeunes qui se sont focalisés sur des revendications majeures. En fait, cela fait plus de huit mois qu’elle souffre le martyre. Derrière les barreaux de la prison Boulmharez à Marrakech, sans pour autant être condamnée, Ilham Hasnouni ne va plus à l’université depuis qu’elle a été arrêtée à son domicile à Essaouira.
A 21 ans, cette militante de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), est poursuivie pour les mêmes accusations que les militants des décennies précédentes. Elle doit ainsi répondre des chefs d’accusation dont rassemblement non autorisé, destruction des biens de l’Etat, entre autres.
De quoi s’agit-il ? Le 14 mai 2008, les étudiants ont protesté contre une intoxication alimentaire ayant affecté des dizaines d’étudiants. Sur le champ, la cité universitaire s’est transformée en caserne militaire avec la présence de centaines d’éléments des forces de l’ordre. A l’époque, l’administration de la cité universitaire avait refusé de prendre en charge les victimes hospitalisées. L’on  a même  refusé d’écouter les étudiants, en fermant les portes du dialogue. Des affrontements ont eu lieu dans plusieurs ruelles avoisinantes de la cité et la police a opéré une série d’arrestations parmi les étudiants. Ilham sera épargnée, mais pas pour longtemps.
Le mardi 12 octobre 2010 vers 16h, quatre jeunes éléments de la police viendront la chercher chez elle. Pas de mandat ni de convocation, on l’arrête sans ménagement. Rien n’a changé, et  le pire est à venir. Transférée à Marrakech, elle vivra son calvaire qu’elle a raconté par la suite à la presse. Au fait des péripéties ayant accompagné l’arrestation de sa camarade Zahra Boudkour, Ilham savait ce qui l’attendait au commissariat de Jamaâ El Fna.
Elle le saura vu l’ambiance de fête régnant chaque soir sur la place. Elle y passera deux jours sans manger ! Elle racontera, par la suite, tout ce qu’elle a enduré : mains menottées, coups de poing, de pied, gifles, faim, soif, harcèlement psychologique, menaces  … contre une étudiante désarmée.


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