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Nouvelles normes de travail dans l’industrie de la pêche

Entrée en vigueur de la Convention n° 188 de l’OIT que le Maroc a ratifiée en 2013


Alain Bouithy
Mardi 21 Novembre 2017

 Donner une impulsion aux efforts mondiaux visant à garantir un travail décent aux 38 millions d’hommes et de femmes employés du secteur de la pêche. Tel est l’intérêt de  la Convention n° 188 de l’OIT (Organisation internationale du travail) entrée en vigueur jeudi 16 novembre.
L’entrée en vigueur de cette convention historique va donner une impulsion considérable aux efforts visant à améliorer les conditions de travail pour des millions de personnes employées dans le secteur de la pêche, a souligné l’organisation onusienne.
En effet, comme l’a relevé son directeur général, Guy Ryder, la Convention sur le travail dans la pêche fixe les normes minimales du travail décent dans l’industrie de la pêche.
Lesquelles normes « permettront de faire respecter les exigences minimales à bord des bateaux de pêche, y compris garantir que les travailleurs du secteur de la pêche bénéficient d’un meilleur niveau de sécurité et de santé au travail, de périodes de repos, de contrats de travail écrits, de soins médicaux en mer et à terre, et qu’ils disposent de la même protection de sécurité sociale que les autres travailleurs », a expliqué l’OIT dans un communiqué.
Ce n’est pas tout. Les dispositions de la convention visent aussi à garantir que les bateaux de pêche soient construits et entretenus de façon que les travailleurs bénéficient de conditions de vie décentes à bord, a-t-elle poursuivi.
Par ailleurs, selon toujours l’OIT, cette convention importante va contribuer à « prévenir les formes inacceptables de travail pour l’ensemble des pêcheurs et notamment pour les travailleurs migrants dans ce secteur », sachant qu’elle « inclut des réglementations en matière de recrutement et d’enquêtes en cas de plaintes des pêcheurs ».
A en croire les experts de l’OIT, elle va aussi permettre de mieux lutter contre le travail forcé, la traite des êtres humains et d’autres pratiques abusives dans ce secteur.
En ratifiant cette convention, les Etats s’engagent ainsi à exercer un contrôle sur les navires de pêche, à travers des inspections, des rapports, un suivi, des procédures de plainte, des amendes et des mesures correctrices. Ils pourront également inspecter les navires de pêche faisant escale dans leurs ports et prendre toutes les mesures nécessaires, a précisé la même source.
Mieux, une fois qu’il l’a ratifiée, « un Etat doit communiquer de manière régulière avec l’OIT pour indiquer comment la convention est appliquée à travers les lois, les règlements et via d’autres mesures. Le système de supervision des normes de l’OIT consulte les rapports reçus et indiquera aux Etats comment avancer vers une application complète », a affirmé l’agence.
Il faut toutefois signaler que seuls dix Etats membres de l’OIT ont ratifié le texte jusqu’ici. En l’occurrence : l’Afrique du Sud (2013), l’Angola (2016), l’Argentine (2011), la Bosnie-Herzégovine (2010), le Congo (2014), l’Estonie (2016), la France (2015), la Lituanie (2016), la Norvège (2016) et le Maroc (2013).
Ce qui est loin du compte aux yeux de Johnny Hansen, président de la section pêche de la Fédération internationale des ouvriers du transport, qui «au nom de la justice, des vies humaines et pour le bien de l’industrie elle-même », a appelé les Etats à ratifier et à appliquer cette importante convention.
Essentielle à la sécurité alimentaire, la pêche commerciale constitue l’une des sources les plus importantes de nourriture, notamment en ce qui concerne l’apport en protéines animales.
Selon l’OIT, plus de 38 millions de personnes travaillent dans la pêche de capture, qui est considérée comme l’une des professions les plus dangereuses au monde. Des centaines de millions de familles et leur entourage dépendent de ce secteur pour assurer leur subsistance.
« Nous nous engageons à œuvrer pour que cette convention offre une véritable protection à toutes les personnes qui travaillent dans ce secteur. Nous avons encore un long chemin à parcourir mais nous pensons en être capables », a assuré Guy Ryder.


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