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Nouvelles inondations dans les camps de Tindouf

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région ont fait 11 blessés


A.E.K
Vendredi 19 Août 2016

Dix mois après les inondations dévastatrices survenues dans les camps de Tindouf et qui avaient mis à nu les mensonges d’Alger relatifs au soutien des populations sahraouies, des pluies diluviennes se sont abattues cette semaine sur ces mêmes camps.
A l’instar des premières, l'Algérie a été encore la première à abandonner les populations de Tindouf à leur sort à la suite de ces fortes pluies accompagnées d'orages violents sont tombées lundi sur les camps et notamment sur celui d’El Ayoun et d’Eddakhla, faisant 11 blessés, dont l’un dans un état grave, l’effondrement des habitations fragiles et des dégâts au niveau des tentes, en plus des dommages enregistrés au niveau les services sociaux, selon un premier bilan dressé par le Polisario.
Cette négligence témoigne, encore une fois du comportement raciste de l'Algérie à l'endroit des populations qu’elle séquestre sur son territoire pour s’en servir contre le Maroc et qu’elle a divisées en deux catégories. La première, celle des Sahraouis algériens qui soutiennent les thèses du Palais d’El Mouradia contre l'intégrité territoriale du Royaume devant les forums internationaux, se voit accorder des dons généreux, des salaires mensuels, des privilèges et les mêmes droits que les citoyens algériens.
La deuxième catégorie est interdite de quitter les camps, ne pouvant entrer en Algérie qu'avec une autorisation provisoire, contrainte qu’elle est de vivre en permanence dans des habitations en pisé qui se sont effondrées suite aux dernières précipitations.
Se sentant abandonnés par leurs mentors, les caciques du Polisario en sont donc venus à lancer un appel aux pays donateurs et aux organisations non gouvernementales et internationales à leur fournir une "aide humanitaire urgente" et alerté, dans un communiqué, les pays donateurs de la rupture des stocks alimentaires, rappelant également le manque de tentes et autres équipements.
Ce qui remet sur les devants de la scène le sempiternel constat: la situation des personnes qui se trouvent dans les camps de Tindouf est, en effet, à plusieurs titres, atypique au regard du droit international humanitaire.
La prise en otages par Alger de populations entières, hommes, femmes et enfants, dans un but politique, la pérennisation, pendant plus d’une génération, d’une situation qui, par nature, se devait d’être provisoire, le caractère militaire de l’encadrement de ces populations, ou encore l’absence même de chiffres exacts sur le nombre de personnes qui se trouvent séquestrées dans ces camps, sont autant de facteurs qui confèrent à la situation des populations de Tindouf un caractère hors norme et sans pareille à l’échelle internationale.
L’absence de cadre juridique clair régissant la condition des populations de Tindouf est donc une situation exceptionnelle et inédite au regard du droit international. La localisation géographique des camps sur le territoire algérien, conjuguée avec sa gestion, de fait, par le Polisario, est donc inacceptable, et ce à double titre. D’une part, il ne peut y avoir de «délégation» de souveraineté, et donc de responsabilité, de la part d’un Etat, à un acteur non étatique, militaire de surcroît, sur son territoire et d’autre part, cette situation est préjudiciable aux populations des camps. Le flou juridique entretenu, de manière volontaire, par l’Algérie et le Polisario, se traduit par une déresponsabilisation généralisée et, par conséquent, par l’absence de protection des populations concernées.
Ainsi, l’Algérie, pays d’accueil refuse-t-elle d’appliquer ses obligations au regard du droit international humanitaire concernant la protection des réfugiés de Tindouf, et refuse, malgré les appels répétés du HCR et des Nations unies de procéder à leur recensement et enregistrement.
La dimension individuelle de la situation des droits de l’Homme à Tindouf se caractérise par la violation systématique de tous les droits fondamentaux.
Fragilisées par le cadre juridique dans lequel elles s’inscrivent, les populations de Tindouf sont assujetties, dès lors, à des violations quotidiennes et systématiques de leurs droits fondamentaux, sans disposer d’un quelconque moyen de recours en la matière.
Malgré la situation catastrophique où les séquestrés de Tindouf peuvent se trouver du fait de la défaillance du pays qui abrite leurs camps, leurs appels peuvent certes induire de la compassion, mais l’aide internationale à laquelle elle donne corps ne peut qu’alimenter le système de détournements attesté par les rapports du HCR, du PAM, de l’OLAF et de l’Union européenne et qui permet d’augmenter les fortunes de ceux des leurs qui ont lié leur destin à celui de leurs séides algériens.


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