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Pourtant, le nouveau cas enregistré risque bien de susciter davantage d’inquiétude qui ne cesse de s’amplifier face à la multiplication des cas enregistrés dernièrement. En effet, depuis des mois, le département de la Santé a fait état de plusieurs cas de méningite à Tanger, Taza, Tétouan, Casablanca, Oujda et Fès et qui ont provoqué le décès d’au moins sept personnes en un seul mois.
Des inquiétudes qui ne semblent pas se dissiper malgré les assurances présentées par El Houssaine Louardi, ministre de la Santé. Ce dernier n’a pas cessé de répéter qu’il s’agit de cas isolés qui ne suscitent pas d’inquiétude surtout que le Maroc enregistre, chaque année, un peu plus de 900 cas sporadiques de méningite, toutes formes confondues, avec un taux de létalité d'environ 10%.
Faut-il prendre ses déclarations au sérieux ? « Oui », répondent certains observateurs. Pour eux, le Royaume n’est pas dans une situation critique puisque l’ensemble des indicateurs permettant de donner l'alerte à une possible épidémie de méningite sont absents. En effet, pour se référer à une épidémie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) exige la multiplication par deux ou trois des cas observés, par comparaison avec ceux enregistrés les années précédentes au cours du même mois. Or et selon des statistiques émanant de la Direction de l’épidémiologie, relevant du ministère de la Santé, le nombre de cas détectés de méningite au cours de l’année 2012 s’est élevé à 925 contre 1027 notifiés en 2011, soit une baisse des cas signalés.
Pour parler d’une épidémie, l’OMS évoque également le doublement des cas de méningite, d'une semaine à l’autre, sur une période de trois semaines. Une situation qui ne correspond pas à celle du Maroc puisque les cas déclarés sont identifiés à des journées d’intervalle qui dépassent parfois des semaines. Dernier indicateur à prendre en compte, c’est l’augmentation de la proportion des patients âgés d'au moins 5 ans. Les experts de l’OMS estiment qu’en situation endémique, la majorité des cas concernés est composée de jeunes enfants alors que dans le cas du Maroc, l’examen des malades contaminés démontre que cette tranche d’âge n’est pas la plus touchée et que toutes les catégories d’âges sont concernées. Cependant, il est difficile, selon les experts de l’OMS, de faire fonctionner un système de déclaration sensible et rapidement utilisable notamment dans les régions disposant de ressources bien limitées. Du coup, la capacité d'un système d'alerte à détecter l'émergence d'une épidémie dépend étroitement de l'efficacité de la surveillance. A noter qu’au Maroc, la méningite fait partie des maladies à déclaration obligatoire et que les contrevenants s’exposent à la fermeture de leurs établissements.