Nabil Ayouch interpellé à Sidi Moumen

Les chevaux de Dieu n’a pas l’heur de plaire à certains


A.L.
Samedi 20 Avril 2013

Nabil Ayouch interpellé à Sidi Moumen
«Les Chevaux de Dieu», le dernier film de Nabil Ayouch, a essuyé des critiques trop violentes de la part d’un groupe de personnes qui disent ne pas apprécier l’image qu’il a véhiculée de leur quartier : Sidi Moumen.
Cet incident s’est passé, jeudi soir, alors que le réalisateur, accompagné d’une équipe restreinte et d’un représentant des autorités locales, faisait la ronde du quartier à la recherche d’un espace où il compte projeter ce film sur le thème de la réconciliation, le 15 mai prochain.
Autant dire que ces réactions ont surpris l’entourage du réalisateur d’autant plus que «nous sommes en relation avec de nombreuses associations qui sont en faveur du film», a confié à Libé Jawad Lahlou, responsable de communication de Ali n’Productions (société de production du réalisateur). Avant d’ajouter que «seules deux personnes sur la trentaine présente dans cette salle ont pris position contre le film».
«Nabil Ayouch n’a pas réagi pour la simple raison qu’il est habitué à confronter plusieurs visions sur ses films», a rajouté notre interlocuteur, rappelant par ailleurs que le réalisateur initiera, à l’occasion du 10ème anniversaire des attentats de Casablanca, «une vente aux enchères dont les recettes permettront de construire un espace culturel à Sidi Moumen».
Il est à noter que tout récemment, un illustre inconnu, prétendant représenter les habitants de Sidi Moumen, avait aussi attiré l’attention sur lui en s’en prenant au film qu’il accusait de ternir l’image du quartier. Avant de disparaître dans la nature après avoir essuyé les critiques de ceux et celles qu’il prétendait représenter.
Librement inspiré du roman de Mahi Binbine, « Les étoiles de Sidi Moumen », rappelant les attentats du 16 mai 2003, le film «Les Chevaux de Dieu» retrace le parcours des kamikazes, de leur enfance dans le bidonville de Sidi Moumen à l’embrigadement salafiste. A travers cet opus, Nabil Ayouch tente de mettre le doigt sur les raisons qui ont conduit ces derniers à basculer dans le fanatisme religieux.


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