Les professionnels de Denim en conclave à Munich

C’est aujourd’hui que s’ouvre à Munich la grand-messe regroupant tous les professionnels de Denim et auquel participe le Maroc. Un seul mot d’ordre pour la partie marocaine lors du Salon international Fabric Trade -Blue Zone- : chercher un positionnement fort par la mise en avant du savoir-faire des entreprises en matière d’offre globale de Denim.  
En effet, le Centre marocain de promotion des exportations dévoile dans un communiqué parvenu à Libé que cette manifestation de deux jours représente une plateforme essentielle de rencontres entre fournisseurs de textile et d’accessoires et les acheteurs du marché allemand, nord-européen ainsi que les acheteurs de l’Europe de l’Est et de la Russie.
Maroc Export, qui organise en concertation avec l’AMITH (Association marocaine du textile et de l'habillement) la deuxième participation marocaine à ce Salon, indique que le Munich Fabric Start, dont le visitorat professionnel est estimé à plus de 20.000 visiteurs, est aujourd’hui considéré parmi les Salons les plus sélectifs qui permettent à l’entreprise participante de s’internationaliser et lui offre l’occasion d’aborder et de pénétrer le marché nord-européen.
Et de préciser que le marché de l’importation des jeans en Europe connaît depuis 10 ans une croissance importante, des importations d’une valeur de 4,077 milliards d’euros en 2014 notant que le jean est le basique incontournable du marché de l’habillement européen, avec pas moins de 531 millions de pantalons vendus en Europe rien qu’en 2014. Ce qui constitue un record pour une population de 503 millions de personnes dont 425 millions ont un âge supérieur à 14 ans.
«Avec 114 millions de pièces importées, ce qui représente 979 millions d’euros, le marché allemand est le plus important en Europe», fait ressortir le communiqué soulignant que l’Allemagne est l’un des marchés les plus attractifs, représentant 24% du marché européen.  L’on signale de même source aussi que l’Espagne campe à la deuxième position, avec 88 millions de pièces importées pour une valeur de 621 millions d’euros ajoutant que les Pays-Bas arrivent en 4ème position avec 69 millions de pièces importées pour 17 millions d’habitants, soit 4 jeans par personne. Et de relever, en outre, que la France se place 5ème, représentant 10% du marché européen, soit 393 millions d’euros pour 55 millions de pièces importées.
Dans la foulée, le Centre met en exergue que quatre pays représentent plus de 82% des jeans importés en Europe, en l’occurrence le Bangladesh, la Turquie, la Chine et le Pakistan annonçant que la tendance générale est à la régression des importations en provenance des pays méditerranéens contre une augmentation de celles des pays asiatiques.  Et de faire savoir que la Méditerranée qui représentait 41,8% des importations européennes en 2008 a baissé à 35,5% en 2014 mettant en relief que le prix moyen du jean importé est le plus cher en Tunisie et en Turquie, avec respectivement 17,06 euros et 13,55 euros et qu’en revanche, le Bangladesh affiche le prix moyen le plus bas avec 5,47 euros.
Le communiqué stipule également qu’après une croissance de 8,8% enregistrée en 2014, les importations d’articles d’habillement de France, d’Espagne, du Royaume-Uni, d’Allemagne et d’Italie en provenance du Maroc ont augmenté de 5% durant 2015 et que leur valeur a atteint 392,3 millions d’euros.
Pour le textile, la variation a été plus importante avec 11% par rapport à l’année 2014, pour une valeur de 35,8 millions d’euros, précise-t-on de même source évoquant que les professionnels du secteur estiment qu’il s’agit d’une bonne performance qui confirme le retour du Maroc dans la stratégie de sourcing des donneurs d’ordre européens.
Le Royaume, fait remarquer Maroc Export, est aujourd’hui, le 7ème fournisseur des cinq pays européens précités alors qu’il occupait la cinquième place en 2014 ajoutant que cela s’explique, par la très forte concurrence de pays comme le Cambodge et le Vietnam qui connaissent une très forte évolution de leurs exportations vers les pays européens.
Le challenge de la participation marocaine, conclut le Centre, est donc d’améliorer et de développer l’offre marocaine qui permettrait un meilleur positionnement sur la carte sourcing des donneurs d’ordre européens.