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Les perspectives de croissance n’augurent rien de bon

Selon le HCP, la contribution négative de l’agriculture et le ralentissement de la demande intérieure plombent l’économie nationale


Mohammed Taleb
Mercredi 16 Avril 2014

Les perspectives de croissance n’augurent rien de bon
 
Après sa contribution exceptionnelle au Produit intérieur brut (PIB) lors de la dernière campagne, le secteur agricole commence à marquer le pas, selon le Haut commissariat au plan (HCP).  
Au moment où le gouvernement s’est fixé pour objectif d’atteindre une croissance de 4,2% en 2014, la croissance économique nationale, plombée par une baisse de la valeur ajoutée agricole de 3,4%, aurait ainsi décéléré au premier trimestre se situant à 2,5%, en glissement annuel, au lieu de 4,5% un trimestre plus tôt, selon le point de conjoncture rendu public hier par le HCP. 
Une diminution qui intervient dans un contexte marqué par un retour à la normale des intempéries suite à la clémence exceptionnelle de Dame nature durant la précédente campagne agricole. «Cette décélération incomberait à une contribution négative du secteur primaire à la croissance globale, après une campagne agricole exceptionnelle en 2013», précise le HCP.
A fin janvier 2014, le déficit pluviométrique aurait atteint 28% par rapport à la même période d’une année normale et 30,1% par rapport à la même période une année plus tôt, rappellent les auteurs de ladite note, en précisant que «cette situation aurait pesé lourdement sur les travaux d’ensemencement des cultures précoces, notamment les céréales, dont la superficie emblavée n’aurait pas dépassé 4,78 millions Ha, à la mi-février 2014, en baisse de 20,2%, en variation annuelle».
Bénéficiant d’une amélioration de la conjoncture mondiale, les  activités non-agricoles auraient, pour leur part, légèrement repris, sous l’effet d’une amélioration de la demande extérieure adressée au Maroc, affichant une hausse de 3,5%, au lieu de 2,2% au quatrième trimestre 2014. 
A ce propos, le HCP indique que «la demande extérieure aurait progressé de 4,6%, au premier trimestre 2014, au lieu de 3,1% un trimestre auparavant» engendrant ainsi une hausse estimée à 5,7% des exportations de biens, en particulier, les biens d’équipement (fils et câbles électriques), les produits alimentaires et les dérivés de phosphate. 
Une hausse qui n’a pas eu l’effet escompté sur la balance commerciale du fait que les importations auraient, quant à elles, affiché «une augmentation estimée à 6,7%, en glissement annuel, sous-tendue par les achats des biens alimentaires et de consommation». Ce qui serait traduit par une baisse du taux de couverture estimée à 0,5 point, pour se situer à 49,1%, et une aggravation du déficit commercial de 7,6%, en glissements annuels », conclut le département d’Ahmed Lahlimi.
L’autre nouvelle annoncée par le HCP et qui n’augure rien de bon pour le reste de l’exercice, n’est autre que le ralentissement de la demande intérieure durant la même période. Constituant le principal moteur de croissance au Maroc, celle-ci aurait eu une contribution moins importante qu’auparavant. Elle aurait progressé de 3,8%, en glissement annuel, dans un contexte d’une hausse de 2% des crédits à la consommation et d’une modération des prix à la consommation, qui serait passée de 2,4% une année plus tôt à +0,5%, au premier trimestre 2014, au lieu d’une hausse de 4,9% un trimestre auparavant.
Notons que la hausse de la consommation privée aurait porté, particulièrement, sur les produits manufacturés importés, dont la progression aurait atteint environ 7,6%, à fin février et non à une hausse de la consommation des ménages.
S’agissant de la deuxième composante de ce moteur de croissance, à savoir la demande en investissement, elle aurait stagné. «La formation brute de capital, pour sa part, serait restée peu soutenue, durant la même période», indique le HCP en ajoutant que «l’investissement en produits industriels aurait décéléré, après avoir légèrement repris au dernier trimestre 2013». 
Pour ce qui est des perspectives de croissance, le HCP souligne qu’elles seraient, dans l’ensemble, moins favorables qu’une année auparavant. «Sous l’hypothèse d’une baisse de 3,9% de la valeur ajoutée agricole et d’un redressement d’environ 3,4% des activités hors agriculture, le rythme de croissance économique nationale devrait reculer, au deuxième trimestre 2014, pour se situer aux environ de 2,3%, en glissement annuel, au lieu de 2,5% au premier trimestre», conclut le HCP.  


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