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Les parents des étudiants en médecine solidaires avec leurs enfants grévistes


Mostapha Bettach
Lundi 19 Octobre 2015

Le bras de fer continue de plus belle entre le ministère de la Santé et les étudiants des Facultés de médecine de Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et Oujda et médecins internes et résidents des CHU. Rien, pour le moment,  ne semble pouvoir entamer la détermination des grévistes à poursuivre leur action militante. Chacune des parties campe sur sa position et la solution à ce problème paraît encore lointaine. 
Après l’échec  du dialogue entre El Ourdi et les représentants des étudiants en médecine en grève depuis début septembre  pour le retrait du projet de loi sur le service médical obligatoire, les doyens de ces Facultés ont pris l’initiative et jugé bon d’organiser des rencontres avec les parents des étudiants, chacun au niveau de son établissement, et ce après accord des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé. 
Dans ce sens et dans le but de convaincre ces derniers de reprendre le chemin des prétoires, le professeur Moulay Ibrahimi, doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie de la capitale spirituelle  a rencontré  la semaine dernière les parents des étudiants et a tenté par divers arguments de leur exposer la gravité  de la situation non seulement sur le plan pédagogique, mais aussi pratique puisque la spécificité de l’enseignement de la médecine se distingue de l’enseignement des autres structures universitaires.
Au cours de cette rencontre, une première du genre  dans l’enseignement supérieur,  les parents des étudiants en médecine qui ont répondu présent et en masse,  ont manifesté leur totale solidarité avec leurs enfants grévistes et annoncé leur soutien inconditionnel à toutes leurs démarches pour  mieux négocier leurs revendications.
Certains parents sont allés jusqu’à déclarer qu’une année blanche ne les inquiéterait nullement du moment que l’avenir de l’étudiant en médecine s’annonce hypothétique, ajoutant que si les circonstances l’exigent, aucun d’eux n’hésitera à descendre, avec son enfant, dans la rue afin de défendre corps et âme cette génération qui souffre en silence.  Elle a souligné qu’elle a entièrement confiance dans le mouvement militant des étudiants.
Une mère d’un médecin gréviste a brillé par son intervention qui a ému l’assistance en évoquant les souffrances de sa fille. Elle s’interrogeait sur cette politique de deux poids deux mesures appliquée par le ministère de tutelle. «Pourquoi seuls les étudiants en médecine doivent passer le service civil obligatoire  et non pas l’ensemble des étudiants?», s’est-elle interrogée.
Il  y a lieu de rappeler que les étudiants en médecine ont boycotté la rentrée universitaire actuelle, les cours, les sessions de formation, les travaux pratiques, les stages et les entretiens cliniques dans les établissements hospitaliers de Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et Oujda.
 


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1.Posté par DR IDRISSI MY AHMED le 18/10/2015 19:59
Bravo aux ainés
Sus aux obligations de dernière minute et aux lois rétroactives. Ces jeunes, si on en a besoin, doivent être considères comme les fonctionnaires durant les périodes ou ils acceptent d'être utiles à l'Etat dans des coins reculés. Et ces postes doivent être mieux rémunérés et absolument en phase avec les techniques d'usage dans le pays. Durant ces deux ans, ces médecins civilistes, ils doivent bénéficier des postes en concours pour les spécialités offertes et être libérés d’office à leurs demandes au moment échu fixe dans le contrat.
Si le Gouvernement veut rétablir le Service Civil, tel qu’il fut , libre à lui , mais les textes devront s’appliquer à ceux qui s’inscriront pour l’année 2016-2017, en toute connaissance de cause.

2.Posté par Plékhanov le 18/10/2015 21:35
Le ministre de la santé continue d'entraver les cours dans les facultés de médecine dans un pays où le premier ministre déclare, avec tout le ridicule d'un fils à maman idiot, que c'est sa mère qui lui dicte sa conduite vis à vis,s'il vous plaît, de la plus haute autorité constitutionnelle du Maroc.

Du jamais vu nulle part dans le monde .Moi ;ce qui m'inquiète c'est plutôt qu'il ne soit pas rappelé à l'ordre pour cesser ses enfantillages médiatisés sans saveurs et qui ne font qu' "arranger" davantage aux yeux des citoyens, un portrait du gouvernement déjà peu enviable.

On croirait entendre parler, sans le moindre indice de dignité ,un animateur dans une Halka de Jamaa lafna et non un premier ministre...

Quelle désolation ,tout de même,pour revenir au sujet de l'article, que ce gouvernement de marionnettes trouve, à travers l'un de ses ministres,le moyen de défier une autre couche de la société avec un projet insensé au lieu de s'occuper d'abord des infrastructures lamentables du dit secteur de la santé.


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