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Ces déclarations ne semblent pas du goût des professionnels du secteur. Si tous ou presque partagent le même diagnostic avancé par le ministre, ils ne sont pas, pour autant, tous d’accord sur les causes. « Il est vrai que les médecins, notamment les jeunes, boudent les concours et refusent d’aller travailler dans des régions éloignées mais le ministre ne va pas plus loin et n’explique pas à l’opinion publique pourquoi », nous a indiqué Mostafa Chanaoui, secrétaire général de la CDT-Santé avant de poursuivre : « Ces médecins sont peu encouragés à aller travailler dans ces régions faute de conditions de travail adéquates et d’incitations leur permettant de s’y installer ». Même son de cloche de la part de Mohamed Naciri Bennani, président du Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL), qui pense que le ministre a omis de répondre aux vraies questions et qu’il a préféré jouer sur les mots. « Ces jeunes se trouvent souvent obligés de travailler dans des régions qui manquent d’infrastructures et d’attractivité et, cerise sur le gâteau, ils sont mal payés. Un collègue chirurgien affecté à Zagora est resté une année sans rien faire parce que dans cette ville il n’y avait pas de bloc opératoire », nous a-t-il précisé.
Pour le président du SNMSL, le ministre de la Santé se défausse de ses propres responsabilités en incriminant les médecins. « Il est vrai qu’il y a déficit mais ce n’est pas aux médecins seuls d’assumer cette carence», nous a-t-il expliqué. Une évaluation que partage Mohamed Dahmani, secrétaire général du Syndicat national de la santé publique affilié à la FDT, qui estime que si la pénurie des médecins existe bel et bien, il reste à s’interroger sur le rôle qu’a joué l’Exécutif pour remédier à cette situation. « La responsabilité d’un ministre est de trouver des solutions et non de se contenter d’établir de simples diagnostics », nous a-t-il lancé. A ce propos, notre source s’est interrogée à propos du bilan gouvernemental concernant le programme de formation de 3.000 médecins par an ainsi que des mesures de simplification de l’accès aux facultés de médecine. Idem de la carte sanitaire et de la répartition des médecins et des infirmiers sur l’ensemble de territoire national. « Le problème du secteur de la santé dépasse de loin l’épineuse question de la pénurie des ressources humaines. Le secteur manque d’abord d’une vision globale et à long terme. Et c’est pourquoi nombreux sont les jeunes médecins qui s’installent à leur propre compte ou qui préfèrent travailler dans le secteur privé voire à l’étranger », a conclu notre interlocuteur.