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Et d’ajouter que la grève était une réussite puisque 75% n’ont pas été opérationnelles au niveau du Grand Casablanca. Il faut dire que ces statistiques ne prennent pas en compte les stations-service des Compagnies d’hydrocarbures. Mais ce qui est sûr, c’est que, hier lundi, beaucoup de Casablancais ont eu du mal à trouver une station-service pour s’approvisionner en carburant.Encore une fois, la Fédération des gérants condamne l’intransigeance du Groupement des pétroliers du Maroc et le silence complice du gouvernement Benkirane. « Le gouvernement prend position du côté du GPM, car il y a des millions de dirhams en jeu entre les deux parties. Et les gérants font les frais de cette alliance d’intérêts. Notre dossier concerne sept ministres et aucun d’eux, depuis l’arrivée de Benkirane, n’a pris la peine de nous recevoir en vue de tenter de régler nos différends avec le GPM et les services gouvernementaux», s’insurge un gérant de station-service qui a participé à ce sit-in à la station CMH située au Boulevard d’Anfa. Et d’ajouter que ces agissements reflètent un certain despotisme de la part du Groupement des pétroliers du Maroc et confirme la politique de la sourde oreille du gouvernement au sujet des problèmes qui se sont accumulés en raison de l’entêtement de ce même GPM. «Nous sommes obligés de défendre nos intérêts par tous les moyens», explique –t-il.
A rappeler que l’unique initiative du gouvernement Benkirane devant l’accumulation des problèmes du secteur a été la réception de quelques membres de la fédération des gérants par le directeur de l’énergie au ministère de tutelle refusant toutefois de signer un P.V de la réunion.
Pour y voir plus clair dans ce dossier qui traîne depuis des années, «Libé» a contacté le ministre Louafa, ministre des Affaires générales et de la Gouvernance. «Depuis que j’ai été nommé à ce poste, mon département n’a pas reçu de demande de la part de la Fédération des gérants des stations-service pour une entrevue. Je suis pour le dialogue et la résolution des problèmes pour un meilleur avenir du climat des affaires. J’ai rencontré de nombreux professionnels de plusieurs secteurs et j’en ferais de même pour le secteur des gérants des stations-service. »
A noter que le nombre des stations-service est de 2260 qui rapportent annuellement 22 milliards de centimes aux caisses de l’Etat par le biais des impôts et assurent 22.000 emplois. Cependant, les gérants des stations-service se sentent lésés dans la mesure où leur marge bénéficiaire n’est que de 3% en raison de la vente clandestine de carburants et la prolifération illégale des espaces de lavage.
Mais le point de discorde majeur concerne les nouveaux contrats que le GPM veut imposer aux gérants et le non-respect de la convention signée par les deux parties en 1997.
Pour la Fédération, le GPM ignore cette convention qui réglemente la relation entre les deux parties et préserve les intérêts des uns et des autres. Mais le point qui a déclenché la crise reste essentiellement le cas des ayants droit. Selon cette convention, les héritiers reprennent automatiquement le commerce des ascendants sans aucune formalité ou renouvellement des contrats. Clause que le GPM n’a pas respectée, ce qui a déclenché la grogne des gérants des stations-service.