Une milice chiite promet de prendre Fallouja si les civils partent
-
Bombardements israéliens et combats avec le Hamas dans la bande de Gaza
-
Pékin condamne les allégations "infondées" de Washington sur son soutien présumé à l'industrie de guerre russe
-
Tollé international après l'adoption de la loi britannique visant à expulser des migrants au Rwanda
-
Une offensive sur Rafah inquiète les travailleurs humanitaires
-
Arrestation de trois Allemands suspectés d'espionnage pour la Chine
"La 14e division de l'armée et les Hachd al-Chaabi ont pris d'assaut le centre de Saqlawiya et hissé le drapeau irakien", a indiqué un communiqué du commandement des opérations militaires conjointes. Les policiers impliqués dans l'opération y ont également pénétré à partir d'un autre point d'attaque.
Alors que les troupes irakiennes conduites par les forces d'élite tentent de progresser pour entrer dans le centre de Fallouja, d'autres forces continuent de "nettoyer" les zones aux alentours pour faire en sorte à ce que la ville soit complètement isolée.
Quelque 50.000 civils se trouvent coincés dans le centre de Fallouja et plusieurs ONG ainsi que l'ONU se sont inquiétées de leur sort.
Une milice chiite irakienne a annoncé samedi son intention de prendre Fallouja, bastion de l'organisation radicale sunnite Etat islamique à l'ouest de Bagdad, une fois que les civils auront quitté la ville, revenant ainsi sur de précédentes promesses de laisser cette tâche à l'armée régulière.
"Nous n'entrerons pas dans Fallouja tant que des familles seront à l'intérieur", a déclaré Hadi al Amiri, chef de l'Organisation Badr, plus grande composante de la coalition de milices chiites connue sous le nom de Hachid Chaabi (Mobilisation populaire).
Mais, prié par des journalistes de décrire ce qui pourrait survenir si les habitants de la ville parvenaient à s'enfuir, il a répondu: "Bien sûr, nous entrerons et nous débarrasserons la ville de cette tumeur cancéreuse, et personne ne nous en empêchera."
Fallouja est la première ville irakienne que l'Etat islamique a occupée, en janvier 2014, et la deuxième plus grande ville du pays que l'organisation djihadiste contrôle, après Mossoul dans le Nord.
Les responsables politiques sunnites irakiens ont déjà averti que la présence de miliciens chiites aux côtés de l'armée régulière engagée depuis le 1er juin dans la reconquête de la ville risquait de déclencher des violences interreligieuses.
Il y a quelques jours, Hadi al Amiri avait déclaré que les milices chiites participeraient aux opérations d'encerclement de Fallouja mais laisseraient aux troupes régulières le soin d'entrer dans la ville, où quelque 50.000 civils sont pris au piège selon les Nations unies.