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Les espaces verts à Marrakech, un havre de détente et de fraîcheur durant le Ramadan

Les nuits ramadanesques connaissent une véritable effervescence


Mercredi 29 Juin 2016

Les espaces verts à Marrakech, un havre de détente et de fraîcheur durant le Ramadan
Les jardins et les espaces verts jouent à Marrakech un rôle important durant le mois sacré du Ramadan, qui coïncide cette année avec le début de la saison d’été, en offrant aux habitants de la Cité ocre un havre de détente et de fraîcheur notamment après les veillées religieuses.
Le rôle de ces espaces verts ne se limite pas seulement à la protection de l’environnement dans une région au climat sec ou à la contribution à l’attractivité d’une ville devenue une destination touristique mondiale phare. Ces espaces constituent également une véritable source d'épanouissement, de détente et de ressourcement, notamment en ce mois sacré de Ramadan, permettant aux habitants de fuir la chaleur des maisons, de se débarrasser du stress du travail et de jouir d’un air frais, constate la MAP.
A l’instar des autres régions du Maroc, Ramadan représente pour les Marrakchis le mois par excellence de la piété, de la détente et de la joie. Il offre également une occasion propice pour changer de mode de vie quotidienne tout en veillant à revivre certaines traditions.
Si les journées de Marrakech se caractérisent par leur torpeur, les nuits ramadanesques connaissent, quant à elles, une véritable effervescence qui transforme les espaces verts et les places publiques en un véritable espace de vie, de détente et de loisirs, loin de la chaleur et du stress quotidien.
Le climat de la Cité ocre marqué par une hausse du mercure le jour et une baisse de température la nuit, pousse les adultes à envahir les cafés, alors que d’autres notamment les familles et les jeunes préfèrent occuper les espaces verts dans un climat de détente et de joie. Ces moments de détente et de loisir peuvent durer jusque tard la nuit, moments durant lesquels les Bahjaouis causent en toute intimité autour d’un thé à la menthe ou d’une tanjia, plat typique de la ville qui traduit la richesse et la diversité de l’art culinaire du Maroc.
Tout au long du Boulevard Mohammed VI dans la zone touristique, comme dans les espaces verts sis au Boulevard Allal El Fassi, ceux du quartier Al Massira, ou encore à "Ouahat Hassan II" à Sidi Youssef Ben Ali, nombre de familles ainsi que des groupes de jeunes s'y rendent chaque soir pour passer d'agréables moments à discuter de l'actualité, à jouer aux jeux de société, ou bien déguster des plats de la cuisine locale.
D'autres groupes de jeunes munis d'instruments de musique créent de l'ambiance dans ces espaces en chantant et en dansant souvent sous les applaudissements des visiteurs présents qui n'hésitent pas, un seul instant, à se joindre à eux pour faire la fête.
Un peu plus loin, ce sont des équipes de quartier qui se rencontrent, chaque soir, pour jouer au football, au moment où d'autres personnes notamment les plus âgées choisissent de s'asseoir autour des fontaines pour profiter de la fraîcheur de l'eau et des odeurs florales.
Cet engouement pour les espaces verts de la part des habitants de Marrakech ne date pas d'aujourd'hui, mais remonte à des siècles, sachant que les Marrakechis avaient l'habitude de se réunir et d'organiser de grandes sorties dans les espaces verts, au moins une fois par semaine, des sorties connues sous l'appellation de "N'zaha".
Ces sorties sont très enrichissantes, car elles permettent de discuter entre amis et proches, de partager des moments de joie, et surtout de nouer de nouvelles relations d'amitié et de fraternité, estiment certains jeunes.
Et de relever qu'il faut œuvrer en vue de préserver ce genre de traditions et de les encourager davantage, car elles contribuent à la préservation de l'identité de la cité ocre.


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