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Les efforts s'intensifient pour une trêve à Gaza où la guerre se poursuit


Libé
Dimanche 28 Avril 2024

Les efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans les combats à Gaza associée à la libération d'otages se sont intensifiés dimanche, au moment où le Hamas étudie une contre-proposition israélienne pour un cessez-le-feu dans le territoire palestinien assiégé et menacé de famine.
Les tractations diplomatiques se font au moment où le Hamas dit "étudier" une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve, associée à la libération des otages
Près de sept mois après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre, l'armée israélienne a indiqué dimanche avoir frappé "des dizaines de cibles" dans le centre de Gaza.

Dans le même temps, elle se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah où s'entassent un million et demi de Palestiniens, principalement des déplacés. De nombreuses capitales et organisations humanitaires redoutent un bain de sang dans cette ville déjà régulièrement bombardée par l'armée israélienne.

Depuis l'Arabie Saoudite, où se tient depuis dimanche une réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF), le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé les Etats-Unis a empêcher une invasion terrestre à Gaza.
Si elle devait avoir lieu, cette opération serait le "plus grand désastre de l'histoire du peuple palestinien", a-t-il déclaré.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken était également attendu à Ryad, en Arabie Saoudite, où il discutera "des efforts en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza qui permette la libération des otages", et "mettra aussi l'accent sur l'importance de prévenir une extension" régionale de la guerre, a indiqué samedi le département d'Etat.

La crainte d'une extension régionale du conflit, notamment avec le Liban voisin, a été aussi au programme d'une rencontre dimanche à Beyrouth entre le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, et des responsables libanais.

Ces tractations diplomatiques se font au moment où le Hamas dit "étudier" une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve, associée à la libération des otages. Le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a indiqué samedi qu'il "soumettra sa réponse une fois son étude terminée".

Les détails de la contre-proposition n'ont pas filtré mais selon le site Axios, qui cite des responsables israéliens, elle inclut la volonté de discuter de "l'établissement d'un calme durable" à Gaza.

Pendant ce temps, la pression interne sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne cesse de s'accentuer. Samedi soir, des milliers de personnes se sont rassemblés à Tel Aviv pour exiger la libération des otages enlevés le 7 octobre.

Ce jour-là, des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent sur Israël entraînant la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevés et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas. Son offensive à Gaza a fait 34.454 morts, majoritairement des civils, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé du Hamas dimanche.

"Un accord, maintenant!" ont scandé samedi soir les manifestants, tout en appelant le gouvernement Netanyahu à démissionner. Peu avant, le Hamas avait diffusé une vidéo montrant deux otages, Keith Siegel, 64 ans, et Omri Miran, 47 ans. C'est la deuxième vidéo diffusée en quelques jours par le Hamas.
Lors du rassemblement à Tel-Aviv, le père de M. Miran a exhorté le Hamas à "faire preuve d'humanité", lui demandant également de "prendre une décision maintenant".

En attendant, la guerre ne montre aucun signe de répit. Tout au long de la journée de samedi, la marine israélienne a visé des cibles du Hamas et fourni un appui aux troupes déployées dans le centre du territoire, a indiqué l'armée dimanche.

Selon un correspondant de l'AFP, l'armée israélienne a effectué des frappes aériennes et des tirs d'artillerie dans plusieurs zones de la bande de Gaza, notamment à Khan Younès et Rafah, deux villes du sud du territoire, ainsi qu'à Gaza-Ville (nord).

"Nous sommes fatigués après sept mois de déplacement et de lutte dans les camps. Nous avons donc insisté pour rentrer et rester dans une tente sur les décombres de notre maison", à Khan Younès, a dit à l'AFPTV Abdelqader Mohammed Qwaider.

Outre les destructions et le bilan humain lourd, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien où vivent 2,4 millions de personnes. Strictement contrôlée par Israël, l'aide humanitaire entre au compte-gouttes.

Samedi, un navire britannique a quitté Chypre pour héberger des centaines de membres de l'armée américaine qui construisent une jetée artificielle à Gaza afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire.

Dans la foulée, Chypre a annoncé qu'un navire chargé d'aide, revenu de Gaza début avril après qu'une frappe israélienne a tué sept travailleurs humanitaires, repartait en direction du territoire palestinien.

L'armée israélienne a indiqué samedi que 25.000 camions d'aide humanitaire étaient entrés dans Gaza depuis le 7 octobre. Le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), avance, lui, le chiffre de 23.000 camions.

Sur un autre front, la guerre entre Israël et le Hamas a provoqué une flambée de violences à la frontière nord d'Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah.
Le Hezbollah pro-iranien dit intervenir en soutien au Hamas.

Samedi, le puissant mouvement chiite a affirmé avoir visé deux positions militaires israéliennes dans le nord du pays, "en riposte" aux attaques "contre des habitations civiles" dans le sud du Liban qui ont fait trois morts dans la nuit de vendredi à samedi.
Selon une source diplomatique française à l'AFP, le volume d'échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah a été "multiplié par deux" depuis les 13 et 14 avril.


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