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Après cette violation flagrante du droit de mouvement, ils sont des centaines d’ONG dans le monde entier à dénoncer cet acte. La rencontre commémorative de l’OMDH a bien eu lieu, mais a changé de thème. Elle s’est transformée en une rencontre de solidarité et de dénonciation. Ainsi, Driss El Yazami, président de l’Institution euro-méditerrannéene pour les défenseurs des droits de l’Homme, s’est excusé de ne pas pouvoir participer à cette cérémonie, où un hommage devait lui être rendu en compagnie de son camarade Jendoubi. Sa lettre adressée aux militants des droits humains présents lors de la rencontre exprime sa solidarité avec Kamal Jendoubi et sa profonde tristesse. De son côté, Amina Bouayache, présidente de l’OMDH a précisé que tous les militants des droits humains marocains et maghrébins sont appelés à être solidaires avec Kamal Jendoubi et à dénoncer cette violation grave des droits de circulation, d’opinion et de rassemblement.
Selon un communiqué de l’OMDH, les représentants de cette Association ont pu rencontrer le militant tunisien à bord de son avion. Par ailleurs, un médecin était mis à la disposition de Jendoubi pour éviter des complications de santé. Selon Amina Bouayache, la décision d’interdiction était prise suite aux pressions des autorités tunisiennes sur leurs homologues marocaines.
Pour Souhair Bellahcen, présidente de la Fédération internationale des droits de l’Homme, Kamal Jendoubi est, aujourd’hui, attaqué et harcelé par le régime tunisien qui « va tous les jours vers une dictature plus forte ». « Quand ce grand militant a été interdit de toucher le sol marocain, nous avons, nous défenseurs des droits humains, tous été choqués » a-t-elle affirmé. Et d’ajouter que le Maroc, ces dernières années, a constitué un souffle et un espoir pour les organisations des droits de l’Homme du monde arabe. Mais, « Ce qui s’est passé avec Kamal Jendoubi est extrêmement grave », a-t-elle souligné. Enfin, elle a conclut que cet acte est une véritable insulte aux militants tunisiens et marocains et ceux de toute la région.
Lors de cette rencontre, les organisateurs ont pu, grâce au téléphone, écouter la voix et le témoignage de Kamal Jendoubi en direct de Paris. Il a indiqué que son refoulement était un message adressé aux militants des droits humains de la région. « Le Maroc, pendant plusieurs années, était une terre d’accueil pour les Tunisiens interdits de liberté et d’activités associatives dans leur pays ; mais aujourd’hui, les choses risquent de changer pour nous et pour tous les défenseurs des droits humains. Il ne faut pas que le Maroc rejoigne des pays arabes comme la Tunisie, la Libye, la Syrie et l’Egypte où la situation des droits de l’Homme est dramatique. Il faut qu’il reste une terre où nous retrouvons cette chaleur de solidarité », a-t-il précisé.
Rappelons, enfin, que la pétition de l’OMDH, signée par plusieurs dizaines d’associations marocaines, tout en dénonçant ce refoulement, appelle les autorités marocaines à donner une explication au sujet de ce refoulement.