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Selon les résultats d’une récente enquête réalisée par la firme mondiale de recherche et de conseil, la plupart des chefs d’entreprise marocains sondés (soit 77%) assurent que leur société réalisera un investissement important dans les 12 prochains mois.
Mai si l’avenir s’annonce intéressant pour le busines, plus de la moitié (55%) d’entre eux estiment tout de même que l’environnement fiscal actuel du Maroc demeure peu ou très concurrentiel à l’échelle mondiale, rapporte la MAP.
Dans un communiqué du cabinet, le directeur éditorial pour l’Afrique du Nord, Jaime Pérez-Seoane De Zunzunegui, affirme cependant que le Maroc pourrait améliorer son environnement fiscal afin de consolider sa position en tant que puissance régionale.
Il rappelle, par ailleurs, qu’« avec un impôt sur le revenu des particuliers plafonné à 38% et un impôt maximal sur les sociétés de 31%, auxquels s'ajoute un système fiscal local et national relativement complexe, le Maroc occupe le 109e rang parmi les 137 pays du Global Competitiveness du Forum économique mondial, Index 2017-18, dans la catégorie relative à la compétitivité du taux d'imposition».
Dans son analyse des résultats de cette enquête, Pérez-Seoane De Zunzunegui concède toutefois que des efforts sont déployés pour faciliter l’accès au financement par des voies non traditionnelles, expliquant que le Maroc « est en train d’approuver un projet de loi définissant les règles du financement participatif pour les investisseurs et les entreprises ». Ce qui, affirme-t-il, devrait fournir une nouvelle source de financement aux entrepreneurs, aux entreprises en démarrage et aux petites entreprises dont bon nombre luttent pour accéder aux méthodes de financement traditionnelles.
L’autre préoccupation évoquée dans cette enquête par les dirigeants d’entreprise concerne l'accès au financement. De l’avis de ces derniers, il reste difficile pour certaines entreprises, 40% seulement jugeant l’accès au financement comme étant facile ou très facile contre 38% qui le trouvent difficile voire très difficile.
A signaler que 106 cadres supérieurs provenant de tous les types d'industries du Maroc ont été interrogés individuellement dans le cadre de cette enquête qui visait à évaluer le climat d'affaires.
Enquête qui révèle, par ailleurs, qu’en dépit de quelques obstacles rencontrés par les entreprises locales, la majorité d’entre elles demeure optimiste quant à la dynamique industrielle du Maroc.
A propos du secteur industriel, l’enquête révèle que 55% des dirigeants sondés estiment que le secteur automobile est le plus susceptible d'accélérer le développement industriel à court et moyen termes au Maroc.
S’exprimant sur le leadership dont l’absence mérite d’être mentionnée, 47% des chefs d’entreprise l’identifient comme étant la compétence la plus recherchée lors d’une embauche.
Selon Pérez-Seoane De Zunzunegui, la nécessité d’améliorer l’apprentissage des «soft skills» telles que la capacité à prendre des décisions, la maîtrise des langues, l’autonomie ou la ponctualité revenait de manière sempiternelle lors de ses rencontres avec les dirigeants marocains.
Pour autant, il assure que «les compétences techniques ne manquent pas au Maroc, ce sont plutôt des aspects comportementaux qui peuvent faire défaut».
Présent dans plus de trente pays à travers le monde, au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie et en Amérique, Oxford Business Group s’appuie sur des recherches de terrain et fournit de l’information économique sur de nombreux marchés à forte croissance et compte parmi les leaders dans ce domaine. En plus de ses bureaux à Londres, Berlin, Dubaï et Istanbul, le groupe dispose d’équipes dans tous les pays où il opère.