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Les Marocains du monde au centre des débats du séminaire organisé par l’Association Al Wasl : Mutations, défis et perspectives


Mourad Tabet
Lundi 13 Août 2012

Les Marocains du monde au centre des débats du séminaire organisé par l’Association Al Wasl : Mutations, défis et perspectives
 
«L’immigration, c’est une question nationale qui nous concerne dans un monde globalisé ». Cette phrase lancée par Fathallah Oualalou, membre du Bureau politique de l’USFP, maire de Rabat et ancien ministre des Finances, résume l’importance du séminaire organisé samedi par l’Association Al Wasl en collaboration avec le CCME et les quotidiens Al Ittihad Al Ichtiraki et Libération et auquel ont participé d’éminents professeurs, politiciens et personnalités de la société civile.

Les Marocains du monde au centre des débats du séminaire organisé par l’Association Al Wasl : Mutations, défis et perspectives
Partant d’une vision pragmatique et réaliste, le dirigeant socialiste a développé une thèse simple. Il pense que  la crise économique que traverse actuellement le monde et, principalement, la zone euro, doit pousser les pays de l’Union européenne à s’intéresser davantage à la Méditerranée si ils veulent vraiment sortir de cette crise. Et d’ajouter que ces pays ne peuvent pas se passer de la main-d’œuvre étrangère vu le vieillissement de la population. « Notre population est en train de vieillir, pense-t-il, et nous sommes contraints, également, de recevoir dans les années à venir davantage de main-d’œuvre en provenance des pays subsahariens ».
Quant au président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Driss Yazami, il a analysé les mutations de l’immigration marocaine. Selon lui, le nombre des Marocains à l’étranger a triplé durant les trois décennies et 10.000 à 20.000 personnes quittent le pays chaque année d’une manière légale. Mais la plus importante mutation, c’est le taux élevé de féminisation de l’immigration qui atteint actuellement 50 %. De plus, ce sont les femmes qui se font le plus naturaliser.
Un autre fait marquant concerne l’enracinement des Marocains dans les pays d’accueil, et pourtant ils restent fortement liés à leur pays d’origine. Mais la question importante, pour Yazami est la suivante : «Comment refonder, renforcer et réinventer ce lien ?» et «comment tirer profit dans le bon sens du terme, des cadres marocains pour participer au chantier de développement du pays ?».

Les Marocains du monde au centre des débats du séminaire organisé par l’Association Al Wasl : Mutations, défis et perspectives
Dans ce même sens, Kamal Daissaoui, président de l’arrondissement de Sidi Belyout a proposé aux professeurs et cadres marocains qui enseignent à l’étranger de réserver un peu de leur temps pour participer au développement de l’enseignement au Maroc.
Mais le Royaume dispose-t-il actuellement d’une politique migratoire claire et bien définie? La réponse d’Abdelhamid Jamri, président du Système des droits de l’Homme des Nations unies, était négative. Il pense que le Maroc avait durant des années une politique migratoire basée sur l’encadrement sécuritaire des Marocains à l’étranger, mais cette politique s’est éclipsée sans pour autant être remplacée par une politique plus visible. 
De son côté, Rachid Alaoui, socio-économiste et consultant à l’Institut éthique et diversité a consacré son intervention pour répondre à cette question : les Marocains résidant à l’étranger constituent-ils une diaspora ou une communauté transnationale ? 
Pour répondre à cette question, Rachid Alaoui qui coordonne un projet de dossier de la revue Hommes et Migrations sur le même sujet, voit utile « d’analyser les évolutions opérées au sein de cette migration qui a entre autres caractéristiques : sa mondialisation, sa féminisation croissante qui n’est plus seulement le fruit du regroupement familial, mais également le résultat d’une migration féminine autonome, souvent diplômée, son rajeunissement et sa diversité ».
L’intervention de Khalil Merroun, recteur de la Grande mosquée d’Evry, a été réservée à l’aspect religieux de l’immigration. Il pense que l’islam de France est « un islam marocain simple, qui se vit en douceur, un islam du  juste milieu ». 
Selon Merroun, les Marocains de France ont construit 350 mosquées avec une architecture typiquement marocaine dont certaines avec des minarets et 60 % des fidèles sont marocains. Il a exhorté le ministère des Habous et des Affaires islamiques à rattacher certaines mosquées aux biens de main morte pour ne pas perdre un patrimoine important.
Pour rappel, la première séance consacrée aux dynamiques migratoires et mutations a été présidée par Abdelmaksoud Rachdi, président de la plateforme Euromed des ONG. Alors que la deuxième dédiée aux nouveaux défis et perspectives a été présidée par Abdelhafid Amazigh, commissaire aux comptes et dirigeant de l’Association Al Wasl.
 

Les Marocains du monde au centre des débats du séminaire organisé par l’Association Al Wasl : Mutations, défis et perspectives
Le mot de bienvenue d'Al Wasl

Bienvenue à vous, amis et camarades, qui avez contribué à la réalisation de cette conférence autour des «Marocains du monde : mutations, défis et perspectives». Notre programme s’organisera en deux parties : nous réfléchirons tout d’abord sur «les dynamiques migratoires et mutations» puis sur «les nouveaux défis et perspectives».
Notre conférence fait suite à la  première organisée par Al Wasl en 2009 à Casablanca «Migrations marocaines, enjeux et perspectives» qui a soulevé la question du citoyen dans l’immigration. 
Aujourd’hui, nous allons travailler sur des sujets relatifs à tous les Marocains du monde sous plusieurs  angles, cultuel, culturel, citoyen, la participation dans la vie politique des pays d’accueil, la question des compétences, la participation au développement du pays d’origine; tout cela dans un nouveau contexte, après le changement qu’a connu le Maroc avec le Mouvement du 20 février qui a abouti  à une évolution et à l’instauration d’une nouvelle  Constitution donnant  à tous les Marocains du monde les mêmes droits, même au niveau politique. Mais notre devoir de Marocains du monde est de travailler pour la réalisation et l’application de cette Constitution. Ce qui va demander à tous  du  travail et la mobilisation des partis politiques  pour qu’ils prennent conscience de cette communauté marocaine à l’étranger et des mutations rapides qu’elle connaît dans le souci de garder cette tradition très marocaine des liens avec le pays même pour les jeunes nés dans les pays d’accueil. 
Avant de vous donner la parole et de souhaiter le succès pour nos travaux, je remercie tous ceux qui ont permis l’organisation de cette rencontre, le CCME, les quotidiens Al Ittihad Al Ichtiraki, Libération, le parti de l‘USFP et  tous les intervenants  venus par leurs propres moyens du Japon, des Emirats Arabes Unis, de France, d’Italie.  Nous sommes désolés de ne pas avoir assuré un  hébergement pour tous. Notre ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger s’est défilé à la dernière minute. Ce n’est pas grave, la solidarité et l’accueil des Casablancais nous a permis de trouver d’autres solutions chez les familles et les amis. Plein succès pour nos travaux.

Youssef Lahlali
Secrétaire général d’Al Wasl France
 


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1.Posté par boumehdi jawad le 13/08/2012 13:58
Si nous voulons que les "citoyens du monde" reviennent au pays ,il faut d'abord établir les conditions a minima des"citoyens locaux,à savoir un enseignement moderne,adapté aux réalités du pays.En effet les enfants des plus démunis se sont détournés du système éducatif,car obsolète de la part de programmes inadaptés dans toutes les matières et spécialement les langues ,des enseignants peu pédagogues,en mal d'heures supplémentaires,de postes près des villes qui comptent,et parfois aussi ignorants que leur élèves,mais heuresement c'est une minorité.Il en va de même de la santé,de la sécurité sociale et tout court.Que dire des recrutements dans la fonction publique,de la corruptio à tous les étages,l'exemple des frontières pointées du doigts par le monarque en personne.Comment attirer compètences,capitaux dans ces conditions?Il suffit que les gens qui comptent dans la haute fonction publique et dans les partis montrent l'exemple pour que les bonnes pratiques prennent le pas sur la fausse monnaie,alors à ce moment là vous refuserez "les citoyens du monde",car il y en aura trop!On s'interresse à ceux qui vivent à l'étranger parce qu'ils sont une manne de devises,entrées chez nous sans EFFORT de notre part.Ils mettent du mercurochrome sur le déficit de notre balance des paiements et du commerce exterieur marocain en déficit chronique depuis 25 ans.Et ce n'est pas la hausse vertigineuse du pétrole,du blé,des intrants dans les filières viande,poulet et autres qui arrangera les choses.Dans une économie mondialisée,le Maroc occupe la dernière place,à l'exception du phosphate et de ses dérivés ,tous les clignotants sont au rouge,licences de pêche en panne,exportations de fruite et légumes en bernes,touristes devenus produit introuvable,entrées de devises des immigrés en chute suite à la crise.Même les IDE se font rares,et les secteurs investis devenus engorgés comme l'hôtellerie.A lire le rapport de BAM,il est urgent de dévaluer,mais si et seulemnt si ,nous avons une politique cohérente d'exportation comme l'a fait la Turqui en 1999,laquelle jouit maintenant d'économie solide et compétititve alors que son amie le Grèce a joué aux cigales,dépensé sans compter ,croyant au miracle de l'UE.Nous aussi nous avons cru au miracle des accords avec les USA,au statut avancé avec l'UE ,alors que l'Espagne nous fait la guerre sur les filières fruits,tente de saboter le port de Tanger-Med,nous met tous les bâtons dans les roues sur le Sahara,arme ses provinces et toute sa presse contre le Maroc,alors qu'il s'agit de notre 2eme partenaire économique.Et si on ne fait pas attention,dans le parti socialiste français,il y a les irréductibles ennemis du Maroc qui s'agitent déjà autour de Montebourg et compagnie alors que sles intêrets économiques français sont considérables chez nous,Telcom,Ciment,Sidérurgie,pharmacie,Agro alimentaire,TGV,Tram,concessions dans l'électricité,dans le ramassage des ordures ménagères,etc..Un signal très fort doit être porté au chef du gouvernement français afin qu'il vienne voir les réalités où vivent 35.000, citoyens français heureux et où s'apanouissent toutes les sociètés de CAC 40.Notre gouvernement doit aller à Matignon s'il le faut défendre nos call-centers,notre ambassadeur à Paris rejoindre son poste pour nous alerter,car des échéances économiques cruciales nous attendent pendant que la crise mondiale s'excerbe,les bruits de botte dans le golfe d'Ormouz se font entendre.Au delà d'un choc pétrolier,il nous faut comprimer nos dépenses superflues,lilmiter nos achats ostentatoires en produits de luxe de toute nature,rétablir l'équité fiscale vis à vis de tous nos cmpatriotes qui fuient l'impôt mais se lamentent à longueur de journée sur les "politiques" qui ne font rien. La relance par la consommation ne peut-être une panacée.Réarmer notre industrie,muscler nos exportations,mettre de l'ordre dans tous les circuits commerciaux et notamment ceux en charge de l'alimentation de nos cotoyens,mais pas seulement pendant le ramadan,tous les marchés de gros doivent être assainis,les services municipaux prugés des corrompus,qui saignent les budgets municipaux en encourageant les circuits parallales,les fausses déclarations,les faux certificats d'hygiène de piosson, de viande et qui rapportent des dizaines de millions de dhs à ces faussaires qui jouent avec la santé des citoyens.Faut-il aussi attendre un appel du monarque ,ou bien les élus locaux vont-ils finir par prendre leurs responsabilités?Voilà tous les maux qu'il faut combattre pour ramener "les cotoyens dumonde",mais pas seulement car le touriste étranger n' pas envie de venir dans un pays où le taux de mortalité sur les routes est 30* supérieur à celui de la France,où la corruption sévit en ville comme dans les campagnes,les permis de "conduire"délivrés en trois semaines cours de conduite compris!Le code Rousseau,le code de la route ,toutes nouveautés,n'ont pas permis d'enrayer la tendance.La grande question est ,sommes nous capables de définir nos maux et sommes nous capables de les surmonter.Beaucoup,à l'intérieur voire à l'extérieur commencent à en douter.

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