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Interpellation de deux individus soupçonnés de vol avec effraction dans une agence de transfert d’argent
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Une tradition perpétuée de père en fils
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La mosquée d'Al Koutoubia rouvre ses portes aux fidèles
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Interception de 269 candidats à l’émigration irrégulière
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Vague de chaleur de samedi à lundi dans plusieurs provinces du Royaume
Un autre élément alarme plus particulièrement le scientifique : la persistance des vagues d’humidité sur la façade atlantique d’un côté, et des vagues de chaleur à l’intérieur du pays de l’autre. De ce fait, dans les prochains jours, le centre du pays connaîtra des températures, inédites en cette période de l’année, allant jusqu’à 40 °C,
Mais pour mieux comprendre les enjeux, il serait préférable de faire connaissance avec l’ouragan, ce despote qui se plie au loi de la nature.
Dans la nuit des temps, Huracan était un dieu. De nos jours, les dieux de la nature sont moins vénérés, mais leurs manifestations sont toujours aussi puissantes.
L’ouragan, c’est l’odyssée d’un vent. Il aurait pu être un simple nuage, une légère brize, comme ceux qui naissent et qui meurent chaque jour dans les plaines de l’Afrique centrale. Ce n’est pas une force, ce n’est qu’une vitesse. Mais sa vitesse est vigoureuse, elle est écrasante, et avance avec l’indifférence aveugle de la grande moissonneuse. Tout commence, quand la pression chute et que le vent entame sa métamorphose. Les marées de l’eau sont perceptibles, mais celles de l’air restent invisibles. Pourtant, c’est de l’océan qu’émane la pluie, le vent l’apporte, comme une prodigieuse locomotive, qui emporte les pluies de la haute mer vers la terre.
Le vent amène dans son cortège la pluie, les éclairs et le tonnerre. Les orages éclatent et s’éteignent. C’est l’équilibre des Tropiques. Mais parfois ils ne s’éteignent pas. Leurs forces les dépassent. Et l’ouragan n’est pas un orage ordinaire. Face à lui, l’homme lui-même, ce géant d’intelligence et de volonté, est microscopique. Mais l’infiniment grand et l’infiniment petit se rejoignent et l’ouragan peut entraîner les microcosmes dans sa danse.
Le vent, devenu ouragan, redessine les cartes et les redistribuent. Il préside au destin des êtres dont il croise le chemin, bouscule les hiérarchies et met les choses à l’envers. Telle est son immense aventure. L’air gagne en vitesse et draine l’eau de mer, la pression baisse encore et le cycle se renouvelle. Tel un cyclope destructeur, il s’enroule en son cœur et son œil se renforce. Les vagues sont ses messagers. Elles annoncent sa venue aux animaux et aux hommes. Mais sa pleine puissance ne réside pas en elles. Avec elles, il ne fait que frôler la terre. On ne le connaît pas tant que l’on n’a pas vu son cœur.
Si le hasard est à l’origine de sa naissance, sa fin est prévisible. Privé d’eau il meurt, après s’être rué sur la terre. Mais pourquoi ? Pour faire le mal ? Oui et non. Le bon et le mauvais proviennent de la même source, c’est la dualité des choses. D’un côté, il est fléau, de l’autre, bénédiction. Est-ce cette bénédiction qui le qualifie le mieux ? C’est un acte de pression qui rétablit l’équilibre. Sans lui, la terre n’aurait ni fleuve, ni forêt, ni prairie, ni fruit, ni fleur. Il fait l’air respirable, et la terre habitable. En somme, l’ouragan fait l’homme possible.