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Le nouveau maire de Casa a-t-il les moyens de ses prétentions ?

La responsabilité des anciens édiles PJD dans les ratages ayant affecté la métropole est patente


Hassan Bentaleb
Lundi 5 Octobre 2015

Abdelaziz El Omari, nouveau maire de Casablanca, fait ses premiers pas dans la gestion de la ville. Il vient de décider la  réactivation de la conférence des présidents, la convocation du président directeur de la Lydec ainsi que des directeurs des sociétés locales de développement.  Il a été également décidé de procéder à l’examen et au vote du statut interne du Conseil ainsi qu’à l’élection des présidents des commissions permanentes et au vote du budget.  
Pourtant, certains élus casablancais estiment que l’action prioritaire du nouveau président du Conseil de la ville devra être sa démission de son poste de ministre chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile. D’après eux, la gestion d’une grande ville comme Casablanca exige plus de temps et de disponibilité.  « Entre la gestion de son département, la séance des questions orales et le Conseil des ministères, Abdelaziz El Omari aura-t-il plus de  temps à consacrer à la gestion de la ville ? On en doute puisqu’il faut plus de 12 heures de travail quotidien pour gérer la métropole dont les défis à surmonter et les problèmes à résoudre n’en finissent pas », nous a précisé Abdelhak Mabchour, expert en gestion locale. Et d’ajouter : «Le ministre doit saisir l’occasion du prochain remaniement ministériel pour présenter sa démission et  s’occuper uniquement de la gouvernance de la capitale économique ».    
Mais, il n’y a pas que le temps et la disponibilité du nouveau maire qui suscitent inquiétude chez les édiles casablancais, il y a également sa capacité à lier la responsabilité à la reddition des comptes et la transparence dans la gestion des affaires de la ville. « Le nouveau maire aura-t-il le courage de demander des comptes à la Lydec et aux sociétés locales de développement ? Ces dernières seront-elles prêtes à présenter leur bilan? Ces sociétés créées pourtant par le Conseil de la ville agissent en toute autonomie et loin des yeux des édiles. Elles élaborent leurs programmes et plans sans participation ou consultations préalables des édiles. En d’autres termes, ces sociétés court-circuitent notre travail alors que nous étions élus par le peuple devant lequel on doit assumer nos responsabilités », nous a confié un élu de la ville. En fait, la mise en place des sociétés locales de développement n’a  jamais séduit les édiles du Conseil même au sein du groupe du PJD dont est issu le nouveau maire. La création de Casa contrôle pour évaluer l’action de la gestion déléguée de la propreté dans la ville, de Casa patrimoine pour la préservation  du patrimoine architectural de la métropole ainsi que de Casa animation pour la gestion des infrastructures sportives et culturelles n’est pas appréciée par les élus qui ont du mal à comprendre l’utilité de ces entités et leur valeur ajoutée. D’autant plus que la création de ces entreprises n’a pas été suivie d’un travail de sensibilisation et d’information sur leurs statuts, les conventions de réalisation et de gestion.
Les premiers pas du nouveau maire de la ville et son programme imposent également la question des compétences d’Abdelaziz El Omari  et  du nouveau bureau dirigeant. « Le PJD a fait partie du bureau sortant. Et qu’il le veuille ou non, ses édiles doivent assumer leurs responsabilités du bilan de la dernière expérience qui risque fort de se reproduire. Surtout que les mêmes figures sont revenues à la gestion de la ville comme Mustapha El Haya qui a été l’un des adjoints de Sajid, ancien maire de la ville ou Abdessamad Haikar, placé comme second d’El Omari, alors qu’il a été recalé à la présidence de la région de Casablanca-Settat », nous a indiqué notre source.
Pour sa part, Abdelhak Mabchour estime que le PJD et son nouveau maire ont l’obligation de mener à bien cette expérience. « Ils n’ont pas le droit à l’erreur puisque c’est leur troisième expérience au sein du Conseil de la ville. D’autant plus qu’ils sont proches des dossiers et ont une idée sur les chantiers prioritaires de la ville, à savoir la sécurité, le patrimoine, l’hygiène, les transports en commun et la liste est longue », a-t-il conclu.


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