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Selon des informations concordantes, le ministère de l’Education nationale a procédé aux ponctions sur les salaires des enseignants.
Abdelkader Zaïr, vice-secrétaire de la CDT, nous a affirmé que ces retenues ne concernaient pas le seul département de l’Education nationale, mais presque tous les secteurs. Pis encore, le gouvernement ne s’est pas contenté de cette mesure, mais il a forcé la dose en procédant à des ponctions illégales sur les allocations familiales et les primes. « Nous rejetons catégoriquement toutes ces mesures. Ce gouvernement poursuit son entêtement », a-t-il martelé avant d’ajouter que « de toutes les manières, cette question sera débattue ce samedi 27 décembre 2014 par le Conseil national de la CDT».
Par ailleurs, Abdelkader Zaïr a nié toute idée de réunion avec le chef du gouvernement à la fin de cette semaine pour discuter du dossier de la retraite. « Nous n’avons reçu aucune invitation de la part de Benkirane dans ce sens », a-t-il souligné.
Le nouveau patron de l’UGTM, Mohamed Kafi Cherrat a, quant à lui, critiqué les nouvelles mesures prises par l’Exécutif contre tous les fonctionnaires qui ont pris part au débrayage du 29 octobre dernier, affirmant qu’elles attisent davantage la tension sociale entre le gouvernement et les centrales syndicales.
Dans ce sens, il a rappelé le sit-in qui devait être observé hier après-midi par les employés de la Caisse marocaine des retraites (CMR) devant le siège du ministère du Finances pour dénoncer, entre autres, les ponctions sur les salaires des grévistes.
A noter que les fonctionnaires qui avaient débrayé le 29 octobre avaient reçu des lettres leur demandant de justifier leur absence le jour de la grève.
Les centrales syndicales avaient, à ce propos, conseillé à leurs adhérents de mentionner dans leurs réponses que ce jour-là, ils étaient en grève et qu’ils avaient seulement exercé leur droit constitutionnel en vertu de l’article 29 de la Constitution de 2011.
Il convient de rappeler également que le gouvernement et son porte-parole avaient proféré nombre de menaces pour dissuader les salariés et les fonctionnaires de participer à la grève générale. «Le gouvernement, tout en imputant aux syndicats appelant à la grève la responsabilité de cette décision, n'acceptera aucune atteinte à la liberté du travail, ni aucun préjudice aux intérêts des citoyens», avait déclaré Mustapha El Khalfi quelques jours avant cette grève qui avait connu un succès retentissant puisque le taux de participation avait dépassé les 80%.