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Le déficit commercial continue à pointer le bout de son nez

Le gap est alimenté, entre autres, par la hausse des importations énergétiques et des achats de biens d’équipement

Samedi 24 Novembre 2018

 Bon démarrage de la campagne agricole 2018/2019, atténuation du repli du secteur de la pêche, bonne tenue des secteurs industriel, extractif et de l’énergie électrique, comportement favorable des secteurs touristique, de transport et des télécommunications...
La Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des Finances, indique à ce propos que « le profil de la conjoncture économique du mois de novembre montre des signes fermes de consolidation de la relance adossés à des performances sectorielles positives ».
Dans sa note de conjoncture N° 261 du mois de novembre, elle explique que cette évolution est effective au niveau du secteur primaire qui poursuit son raffermissement et prend appui sur la vigueur de la consommation des ménages. Une évolution qui reflète la bonne tenue de l’effort d’investissement, matérialisé par la dynamique des importations de biens d’équipement et de demi-produits au même titre que la reprise des flux d’IDE.
En plus de l’évolution des échanges extérieurs qui laisse apparaître une amélioration du taux de couverture au terme des dix premiers mois de l’année en cours.
Mais à bien y regarder, « cette amélioration s’est avérée, toutefois, insuffisante pour contenir le déficit commercial dont l’aggravation continue d’être alimentée, entre autres, par la hausse des importations énergétiques et des achats de biens d’équipement », concède-t-elle.
En effet, au terme des dix premiers mois de l’année 2018, il apparaît que la situation des échanges extérieurs a été marquée par un accroissement du déficit commercial de 7,8% pour s’établir à 167 milliards de dirhams.
« Cette évolution résulte de la progression de 10,3% des exportations contre 9,2% pour les importations. Ainsi, le taux de couverture s’est amélioré de 0,5 point, d’une année à l’autre, pour se situer à 57,5% », explique la DEPF.
A noter qu’à fin octobre 2018, les exportations de biens ont atteint 226,3 milliards de dirhams, suite à la hausse des exportations de la majorité des secteurs, essentiellement celles des phosphates et dérivés (+14,6%), du secteur automobile (+11%) et de l’agriculture et agro-alimentaire (+6,1%), qui contribuent à hauteur de 63,3% dans la hausse totale des exportations.
Pour leur part, les importations de biens ont culminé à 393,3 milliards de dirhams à fin octobre 2018, suite à l’accroissement des acquisitions de tous les groupes de produits, principalement les produits énergétiques, les biens d’équipement et les produits finis de consommation.
Dans sa note, elle fait état aussi d’une légère détérioration de la situation des finances publiques à fin septembre 2018, marquée par l’aggravation du déficit budgétaire de 3 milliards de dirhams au titre de la période considérée.
A ce propos, il apparaît que la situation des charges et ressources du Trésor à fin septembre 2018 fait ressortir une aggravation du déficit budgétaire, en glissement annuel, de 13,1% ou d’environ 3 milliards de dirhams pour avoisiner 26 milliards de dirhams.
« Ce résultat reflète particulièrement la forte croissance des dépenses globales, dans un contexte de progression moins rapide des recettes ordinaires, notamment dans leur composante fiscale », explique la Direction soulignant que cette évolution recouvre une hausse des recettes ordinaires de 1,1% face à une hausse plus importante des dépenses globales de 2,6%.
En ce qui concerne les conditions de financement de l’économie, il ressort qu’elles continuent de profiter de l’orientation relativement favorable des crédits bancaires.
La DEPF fait allusion notamment « à ceux alloués à l’immobilier et à l’équipement, au moment où l’activité sur le marché boursier demeure déprimée, comme il ressort de l’accentuation du repli des indices MASI et MADEX depuis mars 2018 ».
Enfin, la Direction des études et des prévisions financières rappelle que l’orientation de la conjoncture économique nationale s’est opérée dans un contexte international encore soumis à des incertitudes non négligeables, particulièrement au niveau de la zone Euro, le principal partenaire économique du Maroc.

Alain Bouithy

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