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Le Sommet arabo-africain finit en eau de boudin

Le retrait du Maroc, une expression de force et non pas de faiblesse, selon Mohammed Benhamou


T. Mourad
Vendredi 25 Novembre 2016

Ainsi que nous l’avions annoncé dans notre édition d’hier, le Maroc et huit autres pays arabes, à savoir l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, Qatar, le Sultanat d’Oman, la Jordanie, le Yémen et la Somalie, se sont retirés du 4ème Sommet arabo-africain qui se tient en Guinée Equatoriale à cause de la présence de l’emblème d’une entité fantoche dans les salles de réunions. Mais la question que nombre de Marocains se sont posée à ce propos est la suivante : pourquoi des pays arabes comme la Tunisie, le Koweït, l’Egypte, le Liban,  les Comores, la Mauritanie, la Palestine, le Soudan et Djibouti ne se sont pas retirés de ce Sommet, étant entendu que l’Algérie ne peut le faire à cause de son hostilité déclarée à notre cause nationale, que l’Irak et la Libye sont en situation de guerre fratricide et que la Syrie a été suspendue en 2011 de la Ligue arabe et se trouve actuellement au ban de la communauté internationale?
Pour  Mohammed Benhamou, directeur du Centre marocain des études stratégiques (CMES), les huit pays arabes,qui ont soutenu la position marocaine, étaient conséquents avec les règles en vigueur en matière de droit international.
Quant à l’Egypte dont le président Abdelfattah Sissi a pris personnellement part à ce Sommet, elle a rendu public un communiqué dans lequel elle a affirmé  ne pas reconnaître  la pseudo-RASD.
Selon notre interlocuteur, la position égyptienne est fort ambiguë et Le Caire œuvre à dessein au maintien de  cette ambiguïté.
Il convient de rappeler que ce pays n’a pas fait partie des 28 signataires de la motion appuyant la décision de Rabat de retourner au sein de l’Union africaine et exigeant la suspension de la pseudo-RASD de l’UA et de tous ses organes.
A l’exception de l’Algérie et de la Mauritanie qui ont ouvertement affiché leur hostilité envers le Royaume, la position d’autres pays comme la Tunisie n’est pas d’une clarté limpide.
De toutes les manières, ce qui est advenu à Malabo a fait les choux gras de la presse algérienne qui a considéré le retrait du Maroc comme une victoire de la pseudo-RASD, estimant qu’il sonnera le glas du rêve marocain d’un retour triomphal au sein de l’Union africaine. Un exemple qui démontre l’excès d’euphorie de la presse de nos voisins de l’Est est cette phrase tirée d’un article publié par le quotidien L’Expression : « La participation de la République sahraouie à cet événement a provoqué cette attitude intempestive qui, du coup, signe incontestablement l'arrêt de mort de la demande d'adhésion du Royaume chérifien à l'Union africaine ».
« C’est une expression de force et non de faiblesse comme veulent le faire entendre les ennemis du Maroc », a martelé Mohammed Benhamou à ce propos avant de préciser : « Nous sommes dans deux situations diamétralement opposées ». Et d’expliquer que les ennemis du Maroc ont fait des pieds et des mains pour que cette entité fantoche soit présente à ce Sommet.
« Ce qui s’est passé à Malabo est un test », a-t-il précisé. Le retrait du Maroc du Sommet arabo-africain est, selon ce chercheur, un message fort adressé à nos ennemis au sein de l’UA pour leur faire savoir que la position du Royaume n’a subi aucun changement concernant la présence de la pseudo-RASD au sein de cette organisation continentale. « Il faut comprendre qu’il y a deux processus, voire deux dynamiques : il y a d’une part la demande marocaine  d’adhésion à l’UA et d’autre part un autre processus visant à geler la présence de la pseudo-RASD en attendant son exclusion de cette organisation continentale ».
Le chercheur marocain reconnaît, par ailleurs, que la bataille juridique et politique au sein de l’UA ne sera pas facile. Du reste, la position du Maroc à Malabo a fait clairement savoir que ceux qui tablaient sur le fait qu’avec son retour à l’UA, le Royaume se pliera aux exigences de ses ennemis en acceptant de siéger aux côtés d’un Etat chimérique, se trompent lourdement.


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