Le SIEL, une belle opportunité pour faire connaître les cultures africaines locales

Le SIEL n'a rien à envier aux salons internationaux du livre de Bruxelles, Paris ou Francfort


Jeudi 16 Février 2017

Des éditeurs issus des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), invitée d'honneur de la 23ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), ont souligné que leur participation à cet événement constitue une occasion pour s'informer des différentes approches culturelles adoptées et faire connaître les cultures africaines locales.
A cet égard, le directeur d'une maison d'édition au Rwanda, Munyurangabo Jean de Dieu, a fait savoir que c'est la première fois que son pays expose au Maroc, ce qui constitue une occasion idoine pour le Rwanda de découvrir la culture du livre, précisant que le gouvernement rwandais vient de lancer une campagne dédiée à la lecture et à l'écriture et adressée aux générations montantes. "Je souhaite bénéficier de l'expérience marocaine dans ce domaine pour améliorer et renforcer le niveau de la culture au Rwanda et faire connaître mon pays", a-t-il confié dans une déclaration à la MAP. Il a, de même, rappelé que la visite de S.M le Roi Mohammed VI au Rwanda, l'année dernière, et celle du président rwandais, Paul Kagame, au Maroc, ont ouvert la porte au renforcement de la coopération entre les deux pays à tous les niveaux, notant que la force des pays africains réside dans leur union.
"Le SIEL n'a rien à envier aux salons internationaux du livre de Bruxelles, de Paris ou de Francfort", a souligné, pour sa part, Sené Mongaba, responsable dans une maison d'édition à la République démocratique du Congo (RDC). Il a, par ailleurs, salué l'idée de s'intéresser à la production culturelle africaine, mettant en avant la nécessité de soutenir les initiatives pionnières dans ce domaine en vue de propager une culture africaine intégrée et commune. De son côté, Vangdar Dorsouma Ismail, directeur d'une maison d'édition au Tchad, a indiqué que son pays participe pour la première fois au Salon, estimant que cette participation constitue l'opportunité de mettre en exergue la culture tchadienne auprès du peuple marocain, et formulant le souhait de voir les pays africains constamment invités pour des prochaines éditions du SIEL.
En outre, il a noté que le retour du Maroc à l'Union africaine (UA) constituera "un plus pour le développement de l'Afrique", émettant le souhait de voir se lancer davantage des rencontres favorisant l'échange, la coopération et le brassage.  Le SIEL est un grand projet, d'autant plus que le modèle culturel marocain inspire les pays africains, a-t-il considéré, notant que dans certains de ces pays, les livres se vendent difficilement et les éditions coûtent très cher.
De son côté, Emilie Mounkado Eyala, responsable d'une librairie et éditrice au Congo, s'est félicitée de l'organisation de ce Salon, y voyant une occasion pour faire connaître sa culture locale, et se disant impressionnée du nombre des visiteurs.  Pour sa part, Emilie Bari Burera, responsable d'une maison d'édition au Burundi, a noté que le Salon constitue une plateforme d'échange avec les visiteurs et les éditeurs venus de différents pays, et une occasion pour renforcer les relations Sud-Sud entre les pays africains. Elle a aussi salué la qualité de l'organisation et des stands de ce Salon qui accueille plus d'une cinquantaine de maisons d'éditions, assurant ainsi une valeur ajoutée en termes d'expériences et de rencontres.
Honoré Koumé, directeur commercial et marketing dans une société de presse et d'éditions au Cameroun, a, quant à lui, relevé que le Salon offre une belle occasion pour faire connaître la littérature camerounaise et rencontrer d'autres éditeurs dans l'objectif d'établir des partenariats de coédition ainsi que de découvrir les spécificités culturelles du Maroc.
Il s'est dit également impressionné par le développement de la technologie numérique utilisée en matière
de didactique.
L'éditrice et écrivaine gabonaise, Solange Yongo, a indiqué que son pays prévoit de mettre en place une politique du livre et de l'édition et que la participation à cette 23ème édition du SIEL permettra au Gabon de s'enquérir des approches et politiques adoptées par le Maroc en la matière, ainsi que des perspectives d'échanges et d'expériences permettant le transfert de ces approches et politiques au Gabon au service de la promotion de la littérature gabonaise.
Rappelons enfin que la CEEAC, qui réunit le Gabon, l'Angola, le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad, s'assigne pour buts de promouvoir et renforcer les étroites relations pacifiques entre ses Etats membres, et contribuer au progrès et au développement du continent africain. 


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