Mais si la victoire des Casablancais ne souffre d’aucune contestation, on regrettera cependant la piètre organisation bien en deçà des attentes et qui a terni non seulement l’événement mais aussi l’image du pays. Une cérémonie d’ouverture, qui si elle se voulait folklorique, le fut vraiment, scandaleusement et ce, dans tous les sens du terme.
On n’a pas le droit de caricaturer ainsi notre pays et de lui coller une telle image. Mercredi, on a eu mal dans notre fierté de marocain parce que des valeurs de notre patrimoine ont été avilies par les organisateurs sans inspiration aucune. Des artistes pommés, délaissés à eux-mêmes se produisant dans la plus indescriptible des cacophonies. Même l’uniformité des costumes des danseurs en a pris un coup et résumée en deux mots, elle s’illustre d’un misérable « survêt et djellabas ». Non, le Maroc est bien autre chose que ce qu’ont bien voulu nous faire voir en cette soirée, les organisateurs d’une telle mascarade dignes, de la « negafa du plus bas ordre ».
L’autre partie cachée de l’iceberg le fut dans sa technicité en elle-même. L’accès au terrain, tourniquets pour la forme n’ayant pas fonctionné au grand bonheur ou dam de l’envahissement et de l’esquive, non-respect des places assignées, bref, ces éternelles petites misères qui ressortent à chaque rencontre internationale et que d’aucuns vont même jusqu’à chaleureusement encourager. C’est ainsi que les fêtes sont gâchées.
Mais heureusement que dans cette maussaderie et le mot est « light », elles sont quelques consolations. La première d’entre elles, est ce chaud public, venu nombreux (35.000), pour la plupart fans du Raja dont les inévitables Green Boys qui de l’ambiance drainée, a donné cette teinte particulière aux rencontres des Verts. Autre fait à alléger notre peine, la performance du Raja. Car si elle est méritoire et méritée, elle aura été acquise dans la douleur.
En effet, menant sur un but de Iajour à cinq minutes de la mi-temps, le Raja s’est fait rattraper sur une énorme bévue défensive au bout de l’heure qui a profité, telle une providence à Krishna. Mais Hafidi, toujours présent dans les grands moments, soulageait toute une nation en concluant en fin de partie une des innombrables actions collectives à l’actif des Rajaouis.
Cette rencontre, sous la houlette de son entraîneur Faouzi Benzarti tout juste arrivé, pour référentielle soit-elle, pourrait être le point de départ d’une nouvelle ère pour le RCA. Le déclic du changement a, semble-t-il, porté ses fruits, car on a vu un ensemble rajaoui transcendé mercredi. On attend confirmation samedi face aux Mexicains de Monterrey.
Faouzi Benzarti : Entraîneur tunisien du Raja de Casablanca
-
La RSB en quête d’une troisième étoile continentale au Caire
-
Rabat fin prête pour accueillir le 23è Trophée Hassan II «Tbourida»
-
Eliminatoires du Mondial. Epreuve algérienne pour les U17 féminines
-
Kick-boxing: Le Maroc participe au championnat méditerranéen à Istanbul
-
Coupe du Trône. Le MCO et l’ASFAR au dernier carré