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Le Qatar organise sa grand-messe du sport mondial

Lundi 9 Décembre 2013

Le Qatar organise sa grand-messe du sport mondial
Pour investir lourdement dans le sport, concevoir son développement dans la société ou affiner sa stratégie pour obtenir un grand évènement, il vaudra mieux être au Qatar en début de semaine.
L'Emirat organise de lundi à mercredi les "Doha Goals", sorte de grand-messe du sport mondial où vont se retrouver gouvernements, experts, anciens athlètes de haut niveau et autres groupes privés.
Une session rassemblera même lundi des ministres des Sports du monde entier. Une vingtaine d'entre eux, selon les organisateurs, venus notamment du Brésil, d'Italie et d'Afrique du Sud, et qui tenteront de mettre en place un "G20" consacré aux politiques sportives.
"Paradoxalement, les ministres des Sports n'ont pas toujours le temps d'échanger, car ils se retrouvent lors des grandes manifestations sportives et après chacun rentre chez soi", a expliqué à l'AFP Richard Attias, directeur exécutif de Doha Goals et fondateur de ce rendez-vous placé sous le patronage de l'Emir du Qatar.
"On a voulu leur offrir un lieu de réflexion et de dialogue" a-t-il ajouté.
Même les absents feront parler d'eux: les Etats-Unis, première puissance mondiale et grand acteur du sport planétaire, n'a pas de ministère des Sports.
Mais l'arrivée des politiques au forum annuel, le 2e de son histoire, est plutôt neuve.
Le spectre de la corruption
Le Qatar, qui collectionne l'organisation de grands événements sportifs depuis quelques années et multiplie les investissements dans le sport à l'étranger, sait combien les espèces sonnantes et trébuchantes valent mieux que toutes les bonnes intentions.
Doha a invité un parterre complet d'intérêts financiers, entre grandes banques et fabricants de téléphones portables, en passant par les médias et les agences de communication.
Parmi les thèmes abordés figure en effet le rôle croissant du secteur privé dans le secteur sportif. Foin de la grandeur de l'incertitude du sport. Ce dont il s'agit, c'est de générer plus de revenus, voire de les dépenser intelligemment.
Corollaire d'enjeux de plus en plus importants, comment gérer les paris et la corruption dans un monde où les distances n'existent plus et où n'importe qui peut, grosso modo, regarder n'importe quel match ?
La question est loin d'être anodine.
Les matches truqués constituent l'une des pires menaces qui pèsent sur la planète football aux yeux de ses dirigeants, conscients que du club à la Fédération internationale (FIFA), aucun échelon n'est à l'abri des tentatives de corruption.
En février dernier, Europol, l'Office européen de police, avait ainsi fait état de centaines de rencontres truquées depuis 2008 à travers le monde.
Fine fleur
"C'est un moment important pour que les autorités publiques s'engagent", estime Jean-François Vilotte, président de l'autorité française de régulation de jeux en ligne (Arjel), qui interviendra lors du forum.
"L'intérêt de le faire aux Doha Goals, c'est que les panels ne sont pas strictement européens et c'est une occasion rare. Il y a une qualité d'écoute et de participants du monde entier, pour un dossier qui concerne beaucoup l'Asie".
Côté cour, Doha accueillera aussi des figures du sport. Boris Becker retrouvera Ilie Nastase et Hicham El Guerrouj, Katarina Witt et Nadia Comaneci et Ato Boldon.
Bref, la fine fleur. Un panel qui, en lui même, consacre la place croissante du Qatar dans le sport mondial, aujourd'hui et dans l'avenir.
"On y va pour intégrer des cercles d'influence parallèles, non classiques et non-institutionnels", explique un responsable français attendu à Doha. "Ce n'est pas là où se jouent les choses mais c'est bien d'occuper l'espace".
"D'habitude, il n'y a pas de mélange entre les institutions, les entreprises et le monde sportif. Là, ce mélange existe", a-t-il souligné.
Les Doha Goals, qui chercheront aussi à pérenniser leur propre existence en devenant - vraiment - incontournables, doivent proposer trois projets évoqués l'an prochain et qui ont été retenus.
Parmi eux, la création d'un index de pénétration du sport dans la société.

AFP

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