-
Opération de reconstruction post-séisme sous le signe de la détermination et de l'engagement continu à la commune d’Adassil
-
Dans le cadre de l’opération humanitaire ordonnée par SM le Roi Mohammed VI, l'Agence Bayt Mal Al Qods remet des équipements à l’hôpital “Le Croissant Rouge ” à Al Qods
-
Les chiffres du ministre sonnent faux
-
L’axe Tindouf-Zouerate s’avère être le plus dangereux de l’Afrique du Nord
-
Focus sur les efforts du Maroc dans la lutte contre le trafic de psychotropes
Le projet de résolution, consulté par l'AFP, ferait ainsi pression sur le Front Polisario pour qu'il retire immédiatement ses milices de Guergarate.
Les Etats-Unis ont fait circuler ce texte lundi auprès des quinze membres du Conseil, après des consultations avec la France, la Russie et le Royaume-Uni. Cette résolution prolongerait également d'un an le mandat de la mission de maintien de la paix de l'ONU sur place.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a informé le Conseil il y a deux semaines de sa volonté de proposer une nouvelle issue diplomatique et promouvoir une «nouvelle dynamique» concernant ce dossier.
«Il est temps en effet de regarder vers l'avenir et de relancer les négociations, c'est ce que nous souhaitons», a déclaré mardi François Delattre, ambassadeur de France à l'ONU, à des journalistes à l'issue d'une réunion du Conseil consacrée au projet de résolution.
M. Delattre, saluant ce qu'il a qualifié de «nouvel élan» pour les tractations, a estimé que le départ du Front Polisario de la zone de Guerguerate, près de la frontière mauritanienne, devait être une priorité.
« Nous avons constaté un nouvel élan et une dynamique positive qui se profilent, ainsi que des actions positives qui ont été prises, et qui permettent de nourrir ce nouvel élan, a-t-il déclaré en précisant qu’«il y a une question qu’il faut résoudre, à savoir celle de Guergarate».
Réitérant l’appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, contenu dans son rapport du 10 avril sur la question du Sahara, M. Delattre a appelé à un “retrait total” de la zone de Guergarate, afin de « clore ce chapitre et avancer sur le processus politique », soulignant la nécessité de « résoudre cette question le plus tôt possible ». M. Delattre a, à cet égard, insisté sur le besoin de « relancer le processus de négociations », formulant le soutien de son pays aux efforts du chef de l’ONU dans ce sens.
A noter que ces consultations interviennent deux jours avant le vote sur le renouvellement du mandat de la mission onusienne au Sahara, MINURSO, prévu le 27 courant.
A ce sujet, M. Delattre a souligné la nécessité de « renouveler (le mandat de) la mission lors du vote prévu ce jeudi », appelant les quinze membres du Conseil à «s’unir dans une approche constructive pour que nous puissions aller de l’avant sur cette question importante ». Et l’ambassadeur de rassurer qu’ « il y a aujourd’hui une vraie dynamique positive au sein du Conseil de sécurité, une vraie convergence, et une unité croissante des membres du Conseil autour des lignes (…) que je viens d’esquisser».
Une situation qui a acculé le Polisario à couper les cheveux en quatre, tellement son argumentaire est devenu suranné.
En effet et alors que la diplomatie marocaine ne cesse de marquer des points tant au niveau africain que parmi les principaux soutiens des thèses algéro-polisariennes, les séparatistes ne savent plus sur quel pied danser ni même se positionner par rapport à l’évolution que le dossier de notre intégrité territoriale enregistre au niveau de l’ONU.
En effet, en insistant sur le «compromis» et le «réalisme» pour la recherche d’un règlement de la question du Sahara marocain, le rapport adressé dernièrement par le secrétaire général au Conseil de sécurité des Nations unies a tiré le tapis sous le pied de l’Algérie.
Pour faire pièce au Plan d’autonomie proposé par le Maroc, l’Algérie et le Polisario avaient mis la pression pour revenir à l’option du référendum. Or, Antonio Guterres privilégie désormais le «compromis» et le «réalisme» dans le traitement de la question du Sahara. Un réalisme qui avait été déjà prôné par l’ancien médiateur de l’ONU, le néerlandais Peter Van Walsum, prédécesseur de l’Américain Christopher Ross.
En 2008, Van Walsum était arrivé à la conclusion que les thèses séparatistes prônées par le Polisario avec le soutien actif de l’Algérie n’étaient pas réalistes. Ce qui avait déclenché une levée de boucliers au palais d’El Mouradia et forcé l’émissaire onusien à présenter sa démission au Conseil de sécurité.
C’est ce retour de Guterres aux notions de compromis et de réalisme qui irrite au plus haut point les généraux algériens. De ce point de vue, le refus du Polisario de se retirer de la zone tampon de Guergarate comme l’exige l’ONU, est une réponse à peine voilée de l’Algérie au rapport du secrétaire général Antonio Guterres.
Surtout que dans ce pays, le personnel politique et les hauts gradés de l’armée considèrent que ce rapport signe d’autant plus la victoire de la diplomatie marocaine, qu’il insiste sur la contribution des pays voisins au règlement politique de la question et affirme qu’«au fil des ans, le Conseil a fourni l’orientation que les négociations doivent avoir lieu sans conditions préalables, de bonne foi, compte tenu des efforts déployés depuis 2006 et des développements ultérieurs et du travail avec réalisme et esprit de compromis ».
Des développements boostés par le Plan d’autonomie avancée que l’ensemble des grands pays considèrent comme l’option la meilleure pour une issue définitive à une situation qui n’a que trop perduré.