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Le Polisario impliqué dans le trafic international de drogue

Arrestation à Guelmim de narcotrafiquants et saisie de moyens logistiques et d’armes à feu en provenance des camps de Tindouf


H.T
Mercredi 21 Juin 2017

La brigade de la police judiciaire dans la ville de Guelmim a procédé, sur la base d'informations fournies par la Direction générale de surveillance du territoire national, à l’arrestation de sept individus soupçonnés de liens avec un réseau criminel transfrontalier spécialisé dans le trafic international de drogue et de psychotropes.
Un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale relayé par l’agence MAP  précise que parmi les personnes arrêtées figurent cinq Marocains, un Malien, un Algérien et deux individus originaires des camps de Tindouf , porteurs de cartes d’identité émanant du Polisario et soupçonnés d’être impliqués dans le trafic international de drogue dans la bande du Sahel.
L’arrestation des ressortissants étrangers impliqués dans ce réseau criminel a eu lieu à l’intérieur d’une tente réservée aux bergers transhumants dans une zone rurale entre les communes d’Assrir et de Timghart, dans les environs de Guelmim, tandis que les autres mis en cause ont été appréhendés à Tan Tan et Guelmim.
Les opérations d’inspection effectuées ont permis la saisie d’une arme à feu automatique et de 47 balles de 9 mm, ramenées des camps de Tindouf à des fins criminelles, ainsi qu’un fusil de chasse non-autorisé, 205 cartouches, 10 téléphones portables, dont trois pour la communication satellitaire, en plus de trois véhicules, dont l’un portant de fausses plaques d’immatriculation et des sommes importantes d’argent en monnaies nationale et algérienne.
De même source on précise que les prévenus ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête menée sous la supervision du parquet général compétent, alors que les recherches et les investigations se poursuivent pour déterminer les ramifications de ce réseau international et ses liens à l’intérieur du Royaume et à l’étranger.
Il convient à ce propos de rappeler que ce n’est pas la première fois que l’implication des séparatistes dans le narcotrafic a été mise en lumière.
En septembre dernier, des éléments des FAR déployés au mur de sécurité à 280 km du sud-est de Boujdour avaient dévoilé l’existence d’un réseau de trafic international de drogue ayant des liens avec le Polisario et qui comptait parmi ses éléments des membres de familles et proches des dirigeants du mouvement séparatiste.
Cette opération, qui avait permis l’arrestation de quatre individus et la saisie d’une importante quantité de chira, avait mis en évidence l’implication avérée du Polisario et de ses apparatchiks dans les activités criminelles.
En février 2016, une vaste opération menée en Mauritanie avait également permis de mettre la main sur une grosse quantité de cocaïne (2 tonnes) à bord d’un navire et d’arrêter plusieurs trafiquants dont des membres du Polisario qui approvisionnaient en armes et en munitions les jihadistes d’AQMI et d’autres groupes armés au Mali et dans la région subsaharienne.
Des experts marocains et étrangers ont, à maintes reprises, mis en garde contre l’implication du Polisario dans le trafic de drogue et d’armes dans l’espace sahélo-saharien. Mais le plus dangereux pour la stabilité et la paix des pays de cette région c’est que l’argent de ce  trafic assure le financement des groupes jihadistes et terroristes comme AQMI et Daech.
Dans son étude intitulée «Les défis et enjeux sécuritaires dans l’espace sahélo-saharien : La perspective du Maroc», Moussaoui Ajlaoui, chercheur à l’Institut de recherches africaines à l’Université Mohammed V Agdal, avait mis en exergue  le fait que «le Maroc subit depuis deux décennies le déversement sur son territoire de comprimés psychotropes.
Parallèlement, la menace pèse lourd sur lui du fait qu’il s’agit d’un pays source pour le cannabis». En outre et «vu sa situation dans l’espace sahélo-saharien, le Maroc peut être aussi un pays de transit pour la cocaïne. Il s’agit de produits exploités par des réseaux transnationaux» où le Polisario a pignon sur rue.


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