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«En vertu de considérations humanitaires et à titre exceptionnel», S.M le Roi Mohammed VI a donné ses instructions afin de régler la situation de ce groupe de réfugiés, a annoncé mardi le Cabinet Royal dans un communiqué.
Il s'agit d'une «mesure à caractère exceptionnel», qui «traduit une fois de plus l'engagement humaniste du Royaume dans le traitement des problématiques migratoires dictée par des valeurs humanistes», selon le Cabinet Royal.
Fin avril, le Maroc avait accusé l’Algérie d'avoir expulsé vers sa frontière ce groupe de Syriens se trouvant «dans une situation très vulnérable», pour «semer le trouble» sur la frontière et «générer un flux migratoire incontrôlable». Lesquelles autorités avaient annoncé début juin qu'elles allaient finalement accueillir ces réfugiés à titre «humanitaire», mais le problème n'a pu être réglé malgré le déplacement à la frontière d'une délégation du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) et du Croissant-Rouge algérien (CRA).
Il convient de préciser, par ailleurs, que, lors d’un point de presse organisé à Rabat par le Centre d’information des Nations unies, le représentant du HCR, Jean Paul Cavaliéria a précisé que sur les 7.048 personnes sous le mandat du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Maroc (HCR), 5.126 sont des réfugiés et 1922 sont des demandeurs d'asile.
Concernant les réfugiés, ils arrivent en majorité de Syrie (3478), du Yémen (519), de la Côte d’Ivoire (293), du Centrafrique (210), du RD du Congo (169) et de l’Irak (146), a-t-il précisé.
S’agissant des demandeurs d'asile, il a relevé que le Cameroun arrive en tête avec 386 personnes, suivi de la Côte d’Ivoire (277), Guinée (299), RD du Congo (197), Mali (119) et Centrafrique (43), notant que plus de 3500 demandes ont été déposées à ce jour auprès du HCR. Le responsable onusien a salué l’engagement sérieux du Royaume en faveur de la question des réfugiés et également celui de la population marocaine qui accueille parmi elle des réfugiés et des déplacés, en leur offrant refuge et des places dans les écoles et les lieux de travail et de culte, soulignant que le Maroc œuvre pour établir un cadre juridique qui protège ces personnes et leur assure un accès aux prestations de base.
Le HCR travaille étroitement avec les autorités marocaines afin de garantir aux réfugiés et demandeurs d’asile une protection optimale, a-t-il indiqué, louant l’action du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et de l’Entraide nationale qui travaillent sur plusieurs programmes, notamment la formation professionnelle qui est maintenant ouverte à tous les migrants et qui permet aux jeunes de pouvoir apprendre de nouveaux métiers, afin de devenir autonomes et de retourner à leurs pays d’origine avec un bagage professionnel.
Le renforcement des capacités constitue un élément clé de la stratégie du HCR afin d’accompagner les autorités marocaines et la société civile vers la mise en place d’un système d’asile, a-t-il soutenu, ajoutant que le HCR organise régulièrement des ateliers sur le droit des réfugiés et ses composantes (lutte contre la traite, gestion des frontières et protection...), et collabore avec le Conseil national des droits de l’Homme en matière des questions d’asile.